Sincèrement, je pensais qu’on ne serait pas très nombreux. Au max une vingtaine, à cause de l’été, les congés, la pause du mouvement contre la loi travail, etc. Or, nous étions plusieurs dizaines au pré-rdv, pour ceux et celles qui n’avaient pas de voiture. Bref, après les bonjours habituels, nous arrivâmes devant une immense bâtisse, un vrai château fort, la zonzon.
Première bonne nouvelle, nous étions déjà une petite centaine. Des militantEs antifa. de Nîmes, des militantEs de Solidaires, des participantEs à l’AG contre la loi travail, des participantEs à l’AG contre l’état d’urgence, des militantEs de Sète, des habitantEs de différents squats de Montpel, etc.
Deuxième bonne nouvelle les organisations, notamment les partis politiques et syndicats, sont venus sans drapeau. Par contre, nous sommes venuEs avec nos banderoles contre la loi travail et son monde autoritaire et capitaliste !
Pendant plus d’une heure, on s’est employé collectivement, à foutre un max de dawa. Casseroles, pierres et tout objet contendant sur la rambarde de sécurité de la départementale qui longe la prison. Cris, alarmes de mégaphones, on a fait klaxonner les conductRICEeurs des voitures et des camions ; instruments de musique, pétards plus ou moins gros…
Des slogans aussi ont été entonnés tels que « à bas l’état, les flics et les prisons », « vive la lutte des prisonniers » ou « pierre par pierre, mur par mur … ». On a crié à plusieurs reprises, un slogan pour notre camarade Jules, enfermé depuis 3 semaines.
On a vu plusieurs réactions venant des personnes enfermées dans leurs cellules. Des chiffons ou des vêtements de toutes sortes, agités devant leur minuscule ouverture vers l’extérieur. Certains de ces drapeaux de la liberté ont pris feu. Sûrement une façon symbolique de signaler, à qui veut bien entendre, que l’enfermement n’a pas éteint leur feu intérieur ; celui de leurs vies, celui de la liberté !
Un ami proche du camarade emprisonné a fait un point sur son état physique et mental. En une phrase, il tient le coup et pourrait sortir plus tôt que prévu.
Gros point négatif, nous avons carrément oublié les camarades kurdes. Deux d’entre eux ont été arrêtés et jugés lors d’une contre manifestation de nationalistes turcs. Ils ont pris 6 mois de prison ferme ! Pour en savoir plus on peut lire ce temoignage ou bien celui-ci ou sinon le point de vue de ce syndicat étudiant.
Malgré la distance, réelle et symbolique, ou peut être à cause de cette distance entre nous et les enfermées de ce système, nous avons décidé de nous retrouver à nouveau dans deux semaines, le jeudi 4 août. Avec le même pré-rdv et rdv devant cette zonz’ de merde ! Pour en savoir plus sur le contexte, on peut lire l’article du premier appel
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19h : rendez-vous à Près d’Arènes pour un départ en co-voiturage (arrêt de tram Garcia Lorca). 19h30 : rassemblement sur le parking devant la prison de Villeneuve-lès-Maguelone