On est arrivé à la porte principale du Centre d’Action Sociale Autogéré, on nous a prévenu d’une expulsion illégale. Une fois sur place nous sommes accueillis par un cortège de flics de la CDI (Campanie Départementale d’Intervention). Ils nous donnent aucun motif de leur présence à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment. Les keufs devant l’accès principal se sont opposé verbalement à notre entrée. J’ai tout de même essayé d’entrer dans le bâtiment en contournant le « vigile » armé jusqu’au dent. Je ne l’ai pas dépassé qu’il m’a jeté au sol sans plus d’explication.
Paye ton ambiance à 9 heures du matin dans une rue d’habitude très calme du centre de Montpellier. On saura plus tard que c’était précisément 5 fourgons de police qui accompagnait l’huissier. Soit plus d’une vingtaines de condés ! Donc une vingtaines d’armes à feux, une vingtaines de matraques, de gazeuses familiales, etc. Une vraie petite milice, pardon armée. Et pourquoi faire ? Pour relever le compteur Linky du bâtiment (casser des portes, entrer dans les chambres... une curiosité vraiment malsaine) ! Nos impôts sont vraiment mal gérés...
Tout se passe très vite je me suis retrouvé au sol, 4 condés sur moi. Un genou sur la poitrine et au cas où je pouvais encore respirer, un condé m’étrangle le cou, alors que j’avais déjà le poignet droit menotté. Quel danger je représente alors que les flics sont debout et me piétinent ?
Toujours au sol j’ai le droit a une clé de bras, tellement violente, que j’ai cru que les flics l’avaient cassé. Autours de moi je ne vois que des jambes bleuse des uniformes des policiers et rien d’autres. On me rassoit violemment, en maintenant la clé de bras, pour finir de me menotter sur l’os de mon poigné.
En voyant cette scène délirante de violences, j’essaye d’intervenir pour qu’ils cessent de lui faire mal. Rappelant qu’on était devant notre domicile. La réponse fut immédiate. Une dizaine de flics m’entoure, me plaque au mur prêt à déchaîner leur violence sur toute contestation de ma part. Moment très particulier dans ma vie. J’ai du garder mon calme, pour que les porcs ne se venge pas et ne se déchaîne pas plus sur la victime et les autres témoins. Évidemment ils n’attendaient que ça !
Pendant ce temps, deux lattes sur une clope pour redescendre les nerfs. Je me rapproche de nouveau des policiers pour leur demander s’ils allaient emmener ou pas, la personne victime de leurs violences, au commissariat central. La réponse fut expéditive : « Pour l’instant elle est dans la cour et on l’emmène au central » Je me retourne pour revenir avec mes camarades. Le flic attrape mon bras le dos tourné et m’interpelle. Leur coup de pression est tellement risible que j’en rigole et me laisse interpeller.
Nous passons en procès le 3 juin à 8h30. Nous vous invitons à nous rejoindre, dès 9h du matin, pour dénoncer les violences policières, dans les quartiers, dans les manifs... et en centre ville !