La Dépêche : qui veut de la soupe ?
La proximité de La Dépêche avec l’institution policière est connue. Aucun autre acteur de la PQR (presse quotidienne régionale) n’est allé aussi loin dans la compromission. Il faut dire que cette proximité est ici érigée en modèle économique. Le canard aveyronnais l’Empaillé retrace très bien, dans un article intitulé « La Dépêche, les Baylet, la démocratie : qui veut de la soupe ? », l’histoire collaborationniste de La Dépêche, ce journal aujourd’hui « réduit à des publications d’annonces de faits divers et d’encarts publicitaires, de dépêches AFP paraphrasées et d’édito droitiers, courroies de transmission des mairies, des commissariats, des préfectures. La précarité des journalistes d’un côté et la complaisance ou la connivence des chefs de services envers leur hiérarchie et les pouvoirs locaux maintiennent un contenu pauvre ainsi qu’un travail d’investigation quasi inexistant. »
En fournissant quotidiennement La Dépêche en faits divers sordides et racoleurs, les flics permettent au journal d’exister. Quoi de plus rentable que ces informations enregistrées à la va vite, jamais recoupées, qui génèrent du flux sur Internet et des ventes en kiosque pour un travail proche de zéro ?
L’intérêt de la police dans cette collaboration ? La couverture systématique de leurs « bavures », la promotion de leurs faits d’arme, la décrédibilisation de toute contestation un tant soi peu sérieuse, bref, la participation de La Dépêche, aux côtés (et du côté) des fonctionnaires, au maintien de l’ordre économique et social.
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