Communiqué du Chanti Ollin
(22 novembre 2016)
Au peuple du Mexique
Aux organisations fraternelles
A nos compañer@s de lutteA l’aube de ce 22 novembre 2016, à 2h30 du matin, une fois de plus le gouvernement présidé par Mancera a ordonné de réprimer un mouvement culturel et artistique. Au moyen d’une opération policière démesurée, l’espace culturel autonome Chanti Ollin a été pris d’assaut sur l’avenue Melchor Ocampo, au coin de la rue Elba du quartier Cuauhtémoc de la ville de Mexico.
Environ 500 policiers anti-émeute, police d’investigation, cameramen, avec des échelles, des camions, des projecteurs et un hélicoptère, ont pénétré par la force et avec une grande violence dans l’immeuble, cassant les fenêtres et les balcons du deuxième étage.
(...)
Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de touTEs nos compañeros et compañeras arrêtéEs arbitrairement ce matin. [1]
Nous nous opposons à continuer d’enrichir les hommes d’affaires et fonctionnaires qui profitent du besoin de la population, faisant dans le même temps de la répression politique un sale business.
Nous nous manifestons en défense de la terre mère, de notre culture, de notre peuple contre ce capitalisme sauvage qui cherche à faire de la vie une marchandise.
C’est pourquoi nous continuerons à défendre notre droit à l’auto-organisation et à l’auto-détermination en tant que communauté indépendante, autonome et originaire de la ville.
Nous lançons un appel pour que se manifestent ceux qui sentent dans leur cœur l’injustice que commet le gouvernement en essayant de fermer et démolir ce centre culturel autonome et autogéré.
Nous engageons la population consciente, les organisations et les communautés à se prononcer pour la continuité de ce projet culturel autonome. Le Chanti résistera tant que le peuple le soutiendra.
Nous appelons la communauté culturelle consciente et indépendante à défendre cet espace collectif en installant une barricade culturelle à durée indéfinie. Nous invitons les musiciens, les peintres, les gens de théâtre, danseurs et au-delà à se solidariser avec leurs travaux pour défendre les espaces libérés.
Via le site Squat.net