Après avoir fermé la frontière franco-italienne au niveau de Vintimille (juin 2015), les institutions font tout leur possible pour refouler les migrants qui tentent d’entrer en France. Organisation régulière de rafles, contrôles renforcés dans les trains, sur les routes, les sentiers, reconduites massives à la frontières, déploiement de l’armée dans la vallée depuis juillet 2016,… Face à cela, de nombreux habitants de cette zone frontalière s’organisent depuis plusieurs mois pour venir en aide à ces personnes sans cesse refoulées.
Partage de repas, hébergements, aide au passage de frontières, ouverture de squat pour permettre l’accueil d’un plus grand nombre de personnes,... Les actes de solidarités sont nombreux et multiples dans ce coin des Alpes-Maritimes.
Via tous ces outils législatifs, l’État tente de réprimer chaque acte de solidarité.
Dans les Alpes-Maritimes, ce sont plusieurs personnes qui ont été arrêtées ces derniers mois.
Francesca a passé 52 heures en garde à vue, suite à un contrôle routier où elle est accusée d’avoir fait passer la frontière à plusieurs personnes. Elle passera en procès pour aide au séjour irrégulier le 4 avril 2017. Pierre et Cédric sont passés devant le tribunal de Nice le 23 novembre dernier notamment pour occupation de bâtiment public et aide au séjour irrégulier. Pour Pierre, le parquet a requis 6 mois de prison avec sursis. Le délibéré est renvoyé au 6 janvier. Pour Cédric, le jugement a été reporté, il sera finalement jugé le 4 janvier.