Nous sommes arrivéEs à l’heure, une fois n’est pas coutume !
Des drapeaux palestiniens volent déjà à Plan Cabane. Petit à petit, la place se remplit. Les drapeaux noirs des anarchistes font plaisir à voir. Y’a aussi quelques militantEs communistes.
Comme prévu, y’a une prise de parole des organisations présentes à la manif. On peut entendre le contexte de la mise en place de l’état d’urgence, ses conséquences dans les quartiers populaires et ses habitantEs, ainsi que pour les militantEs qui luttent.
Ce qui est sûr, c’est que la mise en place de l’état d’urgence, du plan vigipirate, etc, ne servent pas à lutter contre le terrorisme.
Fin des prises de parole, on est plusieurs centaines, au moins 200, on a tout le matos, on peut y aller.
Un bloc essaie de se constituer devant avec difficulté. Derrière, la batucada La Battante envoie déjà du lourd.
Le cortège a un peu de mal a prendre forme, et pour cause, on marche dans les petites rues de Figuerolles. Les habitantEs sortent la tête de chez eux/elles, certainEs sont clairement sympathisantEs. On revient devant Plan Cabane et on peut former un semblant de tête de manif compacte.
Tous les slogans contre la police y passent. Le seul que j’ai pas entendu c’est "un flic, une balle, justice sociale". Par contre un seul slogan contre l’état d’urgence s’est fait entendre : "État d’urgence, état policier, on nous empêchera pas de manifester". Aucun slogan contre les guerres impérialistes, c’est problématique.
Sacré bordel à l’avant du cortège, on finit par tourner dans la rue du local du PS. Certaines personnes, en passant devant, n’ont pas pu s’empêcher de faire un bisou à la vitre pour s’excuser du mal que certainEs auraient pu lui faire ces dernières semaines. Toujours en rappelant pourquoi "Tout le monde déteste le PS" .
Plusieurs tags étaient déjà réalisés sur les trams qu’on rencontrait.
On se retrouve bld. du Jeu de Paume et la BAC se fait plus visible. 2 groupes nous talonnent à l’arrière de la manif. Ils se font de plus en plus menaçants, ça sent la patate (l’arrestation) ! La tension monte parmi les personnes qui ont vu les keufs se rapprocher et on essaie de serrer les rangs, pour éviter les arrestations de personnes isolées.
Le cortège arrive devant la TaM. Une camarade prend la parole pour rappeler l’agression des deux migrants soudanais : lors d’un contrôle à l’arrêt Louis Blanc, ces deux migrants sont pris à partie par les leurs, au point que les keufs sont appelés et qu’un des deux migrants finit à l’hosto. L’agression est tellement violente que la personne agressée finit avec un traumatisme crânien !
Effectivement, il a été agressé par les keufs et les contrôleurs. Fin des discours et la matraque de 1,50 m prend feu. Des tags en soutien aux migrants et contre la TaM fleurissent sur la vitre. La manif et le feu bloquent les trams.
Grosse pression en arrivant à la Com’, plusieurs camions de keufs nous attendent, mais les flics ne bougent pas ! Par contre, on perd une partie des camarades et on en retrouve des nouveaux.
La joie, la musique, les chants, les slogans et la détermination continuent en remontant la rue de la Loge. Beaucoup disent qu’on était plus de 300 à monter cette rue, mais c’est vrai aussi qu’on était pas très compact et que la rue était bondée. A la Préfecture, de nouvelles prises de parole, notamment pour rappeler les consignes de sécurité, éviter de partir seul-e, rester groupés, rappeler le point de dispersion, etc. Et pour illustrer nos paroles, un immense LBD prend feu et nous illumine tous et toutes de sa chaleur insurrectionnelle.
En partant de la préfecture, nous sommes toujours plus de 100 et on fait route vers Plan Cabane en passant par la rue de la Merci et le fbg. Courreau. On reste groupé à Plan Cabane et nous nous dispersons.