« Gestion directe d’hier à aujourd’hui »
Les 80 ans de la révolution sociale espagnole de 1936-1937
Il y a 80 ans, le 19 juillet 1936, les travailleurs espagnols descendaient dans la rue, prenaient les armes et provoquaient la grève générale dans de nombreuses régions d’Espagne pour répondre à la tentative de coup d’Etat nationaliste à caractère fasciste déclenché la veille. Cette réaction, qui peut apparaître comme spontanée, fut l’œuvre des organisations syndicales (CNT et dans une moindre mesure UGT) et politiques telles que la FAI (d’inspiration anarchiste) et du POUM (Parti marxiste anti-stalinien). Face à l’incapacité du gouvernement républicain à faire face au coup d’Etat du général Franco, les milices ouvrières ont organisé la lutte antifasciste. En même temps, l’Etat étant quasiment tombé en désuétude et incapable de gérer la situation militaire et économique et sociale, les syndicats, CNT et UGT ont pris en charge l’autogestion de la société et de l’économie. A Barcelone, l’industrie et les transports sont collectivisés. Dans les campagnes, de nombreux villages mettent en place des collectivités où la propriété privée comme souvent l’argent sont supprimés, où les terres sont rassemblées, travaillées collectivement et où les richesses produites sont redistribuées selon la bonne vielle devise « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ». Ce mouvement atteindra son plus haut point de développement en Aragon avec la constitution du Conseil des collectivités d’Aragon.
Organisé par la CNT-AIT de Montpellier au local du Centre Ascaso Durruti.
- 19h00 : "Fallait pas", on amène ce qu’on peut ou ce qu’on veut, et on partage
- 19h30-19h45 : projection d’un montage vidéo sur l’Espagne en 1936.
- 19h45-20h00 : lecture, si possible interactive, du témoignage de Miguel Celma, « La Collectivité de Calanda, 1936-1938 »
A la suite, infos sur des expériences contemporaines (Lip, Chiapas...).
Débat, questions éventuelles.
Animation musicale : chansons révolutionnaires accompagnées à la guitare.