Direction la fac de sciences pour un débrayage spontané qui s’en est suivi du blocage des voies du tram. Avec plusieurs camions de CRS, la BAC et nos chers RG locaux à nos trousses, la tenue en noir s’est rapidement imposée.
En débarquant sur la place de la Com’, les détères ont naturellement pris la tête de cortège, OKLM. La CGT a commencé par dire qu’il n’y avait pas de problème pour nous laisser passer devant – d’un autre côté c’est pas comme s’ils avaient eu le choix – puis ils ont finalement décidé de nous suivre mais... cent mètres derrière nous ! Heureusement que les militants de SUD et Solidaires ont préféré nous rejoindre. Mais qu’importe, la fête était belle : graffs sur les banques, p’tits coups de pression contre les contrôleurs de la TAM, les "journalistes" de Midi Libre et bien sûr, contre les baceux. Toujours aussi impudiques, ils n’ont cessé de se coller à nous, même si les banderoles et les drapeaux ont quand même permis de calmer leurs ardeurs.
C’est une fois arrivé au tribunal que les choses se sont envenimées. Nous tenions une assemblée générale quand une femme au loin s’est mise à crier « un type se fait défoncer par les flics ! ». Nous avons tous couru pour voir ce qu’il se passait et nous sommes tombés nez à nez avec une vingtaine de keufs casqués en train de jouer de la matraque et du flashball. Deux meufs et un mec se font interpeller à base de placage de rugby. Le gars se fait matraquer au sol. On apprendra par la suite qu’un type s’est aussi fait choper en rentrant chez lui. Bien évidemment, les keufs sont déjà en train de pleurer pour dire que ce sont eux qui ont été agressés. Parait-il que y’en aurait même trois de blessés ! Pour changer, les médias dominants couvrent la police.
Cette vidéo remet les choses au clair. Elle montre que ce sont bien les flics qui nous ont salement agressé. D’où une manifestation spontanée devant le commissariat pour soutenir les camarades interpellés.