Jeudi 15 septembre, les montpelliérainNEs ont répondu présentE à l’appel à mobilisation de l’intersyndicale afin d’appeler au retrait de la Loi Travail. Comme lors du printemps dernier, ce sont encore une fois les lycéenNEs du lycée Jean Monnet qui ont été les premiers sur le pont. En effet, dès 6h du matin, une soixantaine d’élèves de ce lycée se sont rassemblés pour mettre en place un barrage filtrant devant l’entrée, sous l’œil de la direction de l’établissement, jusqu’au départ en manif sauvage d’une centaine d’entre-eux/elles aux alentours de 8h30. Pendant ce temps quelques lycéenNEs été restéEs sur place afin d’entrer dans le lycée, mégaphone en main, pour encourager les élèves à sortir de cours. La manifestation spontanée a ensuite joyeusement rejoint l’université Paul Valéry, ou une quarantaine d’étudiantEs postéEs à l’entrée tentaient de convaincre, difficilement, leurs coreligionnaires de participer au mouvement.
Au final, 200 jeunes [1] ont traversé la ville jusqu’au centre-ville, ou l’idée d’aller débrayer le lycée Joffre s’est matérialisée concrètement par l’occupation de l’entrée du lycée durant une grosse demie heure, avant de rejoindre la manifestation intersyndicale. Le cortège jeune, rejoint par l’Assemblée Populaire de Nuit Debout, a ensuite pris la tête de la manifestation sauvage, que l’intersyndicale, après un moment d’hésitation, a ensuite suivi, au grand dam des policiers et agents de la BAC.
Plus de 2000 personnes ont ainsi déambulé à travers les rues de Montpellier, en redécorant des banques alentours, jusqu’à la préfecture ou l’intersyndicale avait prévu des interventions. Suite aux interventions syndicales, les étudiantEs et les habituéEs de Nuit Debout, suivis par quelques syndicalistes, sont ensuite partis en cortège en direction du tribunal, ou devait se tenir une assemblée populaire afin de déterminer la suite du mouvement. A peine arrivés à destination, des cris provenant de l’esplanade du Peyrou, située en surplomb du tribunal, alertent les manifestants : une interpellation, violente, a lieu.
S’en suit une course effrénée vers le lieu de l’agression policière. Là bas, des policiers en tenue anti-émeute frappent violemment des personnes qui étaient à la manifestation, sous prétexte de contrôle d’identité. A l’arrivée du cortège sur place, bien déterminé à faire cesser l’agression, les gaz lacrymogènes fusent et les policiers menacent la foule avec des flashballs, pendant que des camions de police cernent l’esplanade, formant une nasse. [2]
Le cortège fait alors demi-tour et se disloque dans les rues adjacentes, ou plusieurs interpellations violentes ont lieu. Progressivement, un cortège se reforme spontanément en direction du commissariat de police afin d’exiger la libération des camarades interpellés.
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SCALP – No Pasaran 34
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