Après plus de trois semaines de mobilisation des salariés, des étudiants et des lycéens, le gouvernement ne semble toujours pas décidé à retirer son projet de loi. La violence de la répression à l’œuvre depuis les premières manifestations confirme la détermination de nos dirigeants à faire taire la colère de la rue. C’est donc l’heure, désormais, de radicaliser nos pratiques de lutte, au travail comme dans les rues. Construire des grèves reconductibles soutenues par des caisses de grève solides, recourir à des actions coups-de-poing contre les moyens de production et de service, multiplier les initiatives de blocage des axes de transport sont autant de moyens à notre disposition pour acculer le gouvernement. Les stratégies des directions syndicales, qui espacent de plus en plus les journées d’action, n’augurent rien de bon, et pourraient même rapidement sonner la fin du mouvement social qui émerge. À nous, travailleurs et travailleuses syndicalistes, de pousser, par nos actes, les bureaucrates à maintenir la pression du monde du travail.
Présentation du groupe
Créé en 2010, le groupe, fédéré à la Fédération anarchiste, est présent en région parisienne, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Basse-Normandie. Il est composé de militants, fédérés ou non à la Fédération anarchiste, souhaitant militer dans le cadre d’un groupe. Fondée sur une base anarcho-syndicaliste, la plupart des militants du groupe – mais pas tous – sont ou ont été investis dans des activités syndicales, de la simple animation d’une section syndicale à la prise de mandats syndicaux sur leur lieu de travail et/ou dans leur organisation syndicale. Bien que composé en partie de militants syndicalistes, et en accord avec les fondements théoriques et pratiques de l’anarcho-syndicalisme, le groupe juge indispensable – et c’est l’une des raisons de son existence – le maintien et le développement d’une activité anarchiste sociale spécifique visant à diffuser les idées et les pratiques libertaires dans la société, à les débattre, à les questionner, voire à les repenser à la lumière du passé et, bien sûr, de l’actualité. De même, le groupe juge nécessaire l’implication dans les luttes sociales s’exprimant en dehors du seul cadre du travail (logement, immigration, enfermement, féminisme, etc.), la révolution anarchiste impliquant une transformation sociale radicale et globale.
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