Une fois de plus, le gouvernement français, en collaboration avec le Royaume-Uni, a annoncé sa volonté d’expulser les maisons et abris de beaucoup de personnes vivant à Calais. Selon le gouvernement, ils devraient bouger, disparaître, être mis derrière des murs, enfermés, déportés, tout ça pour un bout de papier qui leur manque. L’arrêté d’expulsion date de vendredi dernier et exige l’évacuation de la moité Sud de la jungle avant mardi 20h. Un grand nombre d’habitants et d’associations ont déposé un recours contre l’expulsion et la destruction du camp. L’audience aura lieu mardi 23 février à 14h à Lille et un juge viendra visiter la jungle mardi matin. Voilà les faits pour l’instant.
L’annonce de la destruction de la jungle de Calais est loin d’être une surprise. Depuis des années, le gouvernement et la préfecture détruisent des lieux habités. Depuis des années, des personnes se font frapper par la police et les fascistes et se font voler ou détruire leurs biens. Depuis des années, des personnes sont contraints de vivre dans la peur et l’insécurité.
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Cela fait maintenant 7 ans que nous assistons aux destructions des camps et à cette guerre implacable d’anéantissement. Nous ne devons pas nous laisser avoir ou relayer les fausses promesses de l’État. En janvier, certains habitants du camp avaient publié un communiqué annonçant leur volonté de résister pacifiquement aux expulsions et nous devons leur montrer notre plus grande solidarité à leur lutte. CMS appelle à des actions internationales de solidarité avec les personnes ici en transit.
Nous appelons à l’organisation d’actions maintenant et dans les prochaines semaines contre toute entreprise ou groupe impliqué dans l’expulsion de la jungle, qu’ils soient français ou anglais, et qui participent aux opérations répressives à Calais (voir).
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