Acte XIII à Montpellier : plus de 5000 Gilets Jaunes

Des milliers de Gilets Jaunes parcourent la ville dans une ambiance festive. Les hostilités commencent vers 17h. Course poursuite, feu et lumières jusqu’au soir. Vos photos et vidéos nous régalent. Elles viennent contredire chaque semaine la propagande des médias et du gouvernement.

Témoignage à plusieurs mains jaunes et noires.

14 h rdv Comédie

Attente jusqu’à 14h30, le temps que tout le monde arrive. Très gros cortège après quelques prises de parole, on démarre. Petite remarque, apparemment c’était un peu le cafouillage en tête de cortège.

Direction la gare en passant par Rondelet, puis on revient vers le centre-ville en passant par le boulevard du Jeu de Paume et le parc du Peyrou. Il ne reste plus qu’à prendre la rue Foch, la rue des riches, pour foncer sur la préfecture. Toute cette première partie se fait joyeusement et dans une très bonne ambiance. Comme quoi quand la police n’est pas là...

La manif stagne un peu à la préfecture. Comme il ne se passait rien, on est reparti vers la comédie, jusqu’au centre commercial du Polygone, qui a encore dû fermer ses magasins. Le cortège est ensuite retourné en direction de la gare et est de nouveau resté en place un bon moment.

La foule est alors retournée vers la comédie, par divers chemins. Une partie remontant simplement la rue Maguelone depuis la gare, une autre partie a fait un petit tour par l’observatoire. Les deux rues totalement bondées de monde ont alors déversé une marée de Gilets Jaunes sur la place de la comédie. Le monde occupait la place depuis l’Opéra jusqu’à l’Esplanade et débordait encore dans la rue de la Loge. On en voyait pas la fin. Entre 5000 et 6000 personnes regroupées pour se faire entendre.

Peu de temps après, au moins 200 motards aux moteurs rugissants arrivent sur la place, galvanisant la foule.

Un camion apparait au niveau des 3 Grâces, monté par un homme avec micro et sono qui appelle : "S’il vous plait ! Pourrions-nous avoir un responsable des Gilets Jaunes pour s’exprimer ici !". Cette personne n’était pas au courant, semble-t-il, que le mouvement Gilet Jaune perdure encore jusqu’aujourd’hui grâce à une de ses plus grandes forces : celle de ne pas avoir de représentant·e ! Sans chef à corrompre ni représentant à manipuler, l’autogestion et les AG sont des modes d’organisation et de gestion permettant une réelle démocratie et la participation du plus grand nombre.

Quelques personnes sont néanmoins montées prendre la parole, chacun·e y allant de son commentaire personnel. C’était intéressant mais décousu.

 - 2.5 Mo

Une fois le défouloir verbal terminé, la foule est repartie vers la préfecture pour les Gilets Jaunes "énervé.es".

17 h brouillard londonien pas très bio

Dans un brouillard de lacrymo, les lances à eau de la police finissent par scinder le cortège en deux et plus de 1500 personnes se retrouvent sur la partie haute de la préfecture, rue Foch.
De là, les devantures en bois qui protégeaient la banque CIC sont arrachées pour protéger les manifestant·e·s des agressions policières (lance à eau, grenades de désencerclement...).
Finalement, face au forces de l’ordre trop bien équipées, les 1500 partent vers le Peyrou et redescendent vers le jeu de paume.
Pas de flics en vue, la fête peut commencer.

Depuis le début nous sommes dans une stratégie de blocage économique, ce dernier peut s’effectuer de manière différente (blocage de flux, fermeture de magasins, etc.) ou en attaquant directement les entreprises. Depuis le début, les banques et les distributeurs sont systématiquement prise pour cible. Aujourd’hui le champ s’élargit par des attaques d’agences immobilières, boîtes d’assurance etc...

Descente de la rue du jeu de Paume, puis la rue de la CCI (Chambre Commerce Industrie) pour retrouver le gros du cortège à la comédie.

La pause à la comédie ne dure pas longtemps, les Gendarmes Mobiles soutenus par la BAC, attaquent rapidement par la rue de la Loge et par l’Opéra. Plusieurs fourgons (entre 6 et 8) bloquent la rue Maguelone pour empêcher tout repli vers la gare.
Inondation de lacrymo, grenades...
Les premiers groupes de défense s’organisent, ils arrachent les protections de banque pour protéger les manifestant·e·s. Ces barricades improvisées nous permettent également de nous rapprocher de la police et quelques personnes en profitent pour riposter.
Ainsi le cortège peut résister de longues minutes sur la place.

Malheureusement nous sommes obligé·e·s de reculer parce que la BAC commence à prendre position dans les rues adjacentes de la comédie (comme à chaque fois mais plus nombreux). On recule d’abord jusqu’à l’entrée du parking de la comédie, puis jusqu’à la fontaine de l’Esplanade. A cet endroit nous avons pu résister longtemps puisqu’une bonne partie des lacrymos atterrissait directement dans la fontaine.

Les GM réussissent à former une ligne d’attaque offensive qui borde toute la largeur de la place de la Comédie, nous obligeant à nous enfoncer dans l’esplanade. Pour se protéger de la police, de multiples barricades sont construites à la va-vite et incendiées.

Nous sommes encore très nombreux·ses au Corum. Notre principale force étant notre mobilité, nous suivons les lignes de Tram en direction d’Albert 1er. Nous multiplions les barricades en feu, afin de ralentir la progression de la police.
C’est dans une ambiance toujours aussi joyeuse, électrique et fraternelle, que nous retournons au Peyrou.

Enfin. Ils ont foutu encore plus le feu derrière les Arceaux. En bas de l’aqueduc, on pouvait voir l’ombre des CRS danser, tellement le feu était grand.

Puis retour vers Observatoire, cours Gambetta, Gare, Comédie, dispersion.

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