
Une analyse critique du mouvement étudiant du Printemps 2018, de son caractère éclaté, de son « fonctionnarisme » étatiste et son exclusion des salarié-e-s du privé, de sa défense réformiste du service public, de son débouché politique (Mélenchon), de son imaginaire limité et de son caractère obsolète (grèves-manifestations intersyndicales-négociations) et nostalgique de 1995 et des « Trente Glorieuses ». Avec également une critique d’une culture de l’unité et des consensus interdisant des polémiques au sein des assemblées générales, d’un démocratisme excessivement formaliste et qui n’empêche nullement les bureaucrates des syndicats réformistes de rester maîtres du jeu lorsque des décisions « révolutionnaires » sont votées. Avec un constat de l’achèvement du cycle de luttes des mouvements sociaux de défense de service public. Avec un appel à une généralisation et une auto-organisation de la lutte anticapitaliste, notamment à travers des assemblées interprofessionnelles et des actions de blocage économique, et à être attentif aux nouvelles formes de luttes.