[Nîmes] Des violences conjugales menant à la perte d’une grossesse, jugées plus d’un an après

Vendredi 18 mai à Nîmes a eu lieu le procès d’un homme ayant battu sa femme enceinte de manière intensive pendant 3 jours, ce qui entraîné la mort du fœtus et qui a également failli emporter la mère.

Au tribunal de Grande Instance de Nîmes, une nouvelle affaire de violences conjugales ce vendredi 18 mai, et c’est encore une histoire écœurante. Les fait se sont passés près d’un an et demi avant le procès. Un délais beaucoup trop long, qui est une des raisons pour lesquelles les victimes n’osent pas porter plainte. Qu’est ce qui va se passer pour elles entre le dépot de plainte et l’audience ? C’est la peur d’un aggravement qui terre les victimes dans le silence.

Le jeune homme de 20 ans comparaît pour des « violences conjugales habituelle » et « non assistance à personne en danger ». Il battait sa femme à plusieurs reprises, mais cela s’est intensifié pendant trois jours, du 19 au 21 février 2017. Pendant sa mise en examen, le parque à retenu comme circonstances aggravantes la grossesse et l’état de vulnérabilité de la jeune femme. Une expertise médicale à été réalisée au CHU de Nîmes et affirme que la perte de l’enfant et bien due à ces coups. Le Docteur Mounir Benslima parle d’un hématome de 18cm sur 23 sur le ventre de la femme.... La mère n’était pas loin de la mort elle non-plus, elle ne tenait pas debout, pleine de bleus, se vidant de sang, vomissait sans cesse et se tordait de douleur.

Il est aussi important de souligner que les pompiers, prévenus, étaient venus chercher la jeune femme dans leur appartement, mais que l’auteur des coups les à fait s’en aller sans elle, c’est la raison pour laquelle « non-assistance à personne en danger » à été rajoutée aux accusations.

L’avocat présente le jeune homme comme dévasté et plein de remords, et essaie d’atténuer les faits en évoquant les violences qu’il avait au paravent subies par son père. Selon lui il n’aurait "pas voulu atteindre le bébé"... Mais bon, en focalisant ses coups sur le ventre d’une femme enceinte, l’accident n’est pas crédible.

Le parquet avait réclamé 8 ans de prison, mais après verdict, le jeune homme s’en sort avec 7ans et un suivi Socio-judiciaire.

Cette affaire est une fois de plus l’occasion de dénoncer les violences conjugales, sans oublier que dans beaucoup de cas, cela se termine pas une mort, que ce soit un assassinat ou un suicide de désespoir.

Notons qu’un article à propos de cette affaire avait été partagé sur les pages Facebook de Brisons le Silence et Relais des luttes radicales - Sud, ainsi que sur le mur Facebook d’autres personnes, qui se sont rapidement vu.es supprimer la publication, car elle enfeindrait "les standards de la communauté Facebook" ...

Cela veut dire qu’un nombre important de personnes à signalé cet article dans le but de le faire supprimer. Pourquoi cela dérrange-t-il, d’autant plus qu’il n’y avait aucune photos ? Pourquoi vouloir volontairemet remettre cette nouvelle dans le silence ? On comprends mieux pourquoi au moment des faits (début 2017) on en avait presque pas entendu parler, même au niveau local. Les violences conjugales sont taboues, alors qu’elles sont omniprésentes. Les gens ne veulent pas en parle, et même voir qu’on en parle. Mais comme toutes les oppressions, pour s’en débarrasser il faut en parler, informer et sensibiliser. Donc à bats les tabous et libérons la parole !

Photo publiée sur la page facebook Brisons Le Silence - 136.1 ko
Photo publiée sur la page facebook Brisons Le Silence

Heureusement, après avoir fait une réclamation pour censure injustifiée, ces publications sont de nouveau visibles sur Facebook

P.-S.

A Montpellier rassemblement - #StopViolencesSexuelles - samedi 2 juin - place de la Comédie - 15h

(...) contre les violences sexistes et sexuelles et plus précisément contre l’article 2 de la loi Schiappa.

Page fb de l événement : Montpellier - #StopViolencesSexuelles

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