Tu travaille donc tu as des sous. C’est ton choix. L’argent te permet de t’offrir des plaisirs, à toi et à ton entourage, mais c’est tout ce que l’argent permet au final. Est ce que le plaisir amène au Bonheur ?
De ça je n’en suis pas certaine au vu de l’ampleur que prends le mouvement social actuellement.
On nous demande de rester sage, bien au chaud dans nos canapés. Mais quand on sait que plus de dix milles logements sont vides laissés à l’abandon par la ville de Montpellier et que personne ne fait rien ; c’est impossible de rester sage sachant que plus de 2000 personnes sont dans les rues de nôtre ville. Avec des plans anti-sdf un peu partout.
On nous demande de rester sage face à la loi Vidal, mais sachez que faire des études est censé être à la porté de tout le monde et on ne doit pas subir la sélection et surtout pas avoir à faire à une milice fasciste pour se faire justice quand les étudiantEs sont dans leurs droits legitimes. Comment voulez-vous rester sage assis dans notre canapé quand on visten squat ou même quand on connait la réalité de ce qui se passe actuellement dans notre propre ville et quand bien même à l’échelle nationnale ? Partout les gens commencent à ne plus être tranquille dans leurs canapés.
On nous demande de rester sage. Et de laisser la mairie dégager des gens qui squattent dans des tentes avec leurs gamines scolarisées parce qu’ils ont nul part où dormir. Non, je ne peux pas rester sage. Non, on ne peux pas rester sage.
On nous demande de rester sage quand la PAF (Police aux frontières), reconduit des gens sans défenses dans leurs pays qui est en ruine parce qu’on leurs dit que les portes sont fermées pour eux chez nous, alors que chez eux, ils ont tout perdus.
ALORS, oui, on descend dans les rues, oui bien sûr que oui. Nous faisons ce que nous savons faire.
Cela m’est impossible, cela nous est impossible. De rester sage. Il y a différents mode de luttes, on le fait juste à notre manière. Oui je suis dans la lutte, oui nous sommes dans la lutte, et tant qu’on aura pas eu satisfaction de ce que nous revendiquons, nous continuerons la convergence des luttes pour qu’enfin, on puisse rester dans nos canapés tranquille.
Et quand bien même, qu’on ne le verra pas, quand bien même ce sera pour la future génération, alors faisont-le.
Car ce n’est pas plus tard qu’il fallait dire " si j’avais sû, je n’aurai pas été tranquille dans mon canapé quand tout ça est arrivé ".
