Répression gag à la fac de Montpellier

Un syndicat étudiant subit une répression syndicale de la part de la direction de L’Université Paul-Valéry Montpellier 3. Les prétextes sont risibles.

A Montpellier, la guerre sociale prend un virage grotesque. La direction de la fac de Lettres réprime un syndicat pour avoir tenu un stand « de viennoiseries et de café ». Des lieux sont occupés illégalement et sur la durée à Paris VII ou à la fac de Lyon. A Montpellier, la tournure est beaucoup plus légaliste. Un syndicat institutionnel, le Scum, est accusé de tenir une table café pendant deux heures. Il subit les foudres d’une direction dirigée par le Snesup-FSU. Ce groupuscule de profs de gauche vote des motions contre Macron, mais n’hésite pas à réprimer un syndicat opposé à la sélection à l’Université.

Un stand a été signalé par les « Jeunes avec Macron » pour dénoncer l’orientation syndicale de la démarche. Il faut dire que le relais du pouvoir sur la fac, la Fage et l’Asso histoire, peine à attirer la population étudiante. Les fayots ne font rêver personne. Pour se venger, les managers en herbe pratiquent la délation et déclenchent une procédure de répression. On ne sait jamais, un petit syndicat peut attiser la colère contre le gouvernement et renvoyer Macron dans les poubelles de l’histoire. La start-up France est déjà en faillite.

Ce groupuscule de profs de gauche vote des motions contre Macron, mais n’hésite pas à réprimer un syndicat opposé à la sélection à l’Université.

Pour tenter d’interdire un syndicat réformiste, il faut invoquer des motifs particulièrement ridicules. Un simple stand non autorisé déclenche une procédure répressive. Les syndicalistes ont recherché à nouveau de dialoguer avec la présidence pour comprendre. Ils ont demandé une audience avec le président Patrick Gilli. Il n’a pas daigné venir en personne mais a délégué un sous-fifre, Sylvain Durand au titre de vice-président de vie de campus. L’entretien à tourné court. Les autorités restent drapées dans une posture juridique. La notification de la répression est remise aux syndicalistes.

La pièce centrale du dossier reste un rapport de Cédric Sudres, de la direction des Moyens Généraux, qui dirige les vigiles. « J’ai signifié aux deux étudiants présents l’absence d’autorisation de l’administration pour ce stand et je leur ai demandé de ranger le stand et de rendre libre les lieux. Les deux étudiants ont refusé poliment prétextant d’une action syndicale en cours », témoigne ce rapport.

On est loin d’une confrontation violente.

Le cadre légal apparaît toujours plus comme une mascarade. Mais on peut espérer que cette direction soit balayée par une vague de révolte, d’occupation et de grèves.

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