Nuit Debout publie une carte participative des lieux d’occupations pour les migrants.

Répression nationale, mobilisation nationale !

La situation des migrant.e.s et des mineur.e.s isolé.e.s : droits bafoués, répression de la solidarité… d’une ville à l’autre, de surprenantes similitudes !

Quand on entend parler d’elleux, c’est généralement pour apprendre qu’iels ont été expulsé.e.s. Ou que tel.le maire va se saisir de la question. Feuilleton insipide et surtout répétitif. Article de fait divers ou de société, comme une anomalie isolée. Vraiment ?

Une carte à compléter des lieux d’occupation qui accueillent des migrants.

Voyons par exemple Lyon et Nantes.

Les expulsions se font au mépris de la trêve hivernale. Le 10 novembre à la Part-Dieu, le 19 aux anciens Beaux Arts de Nantes.

Les expulsé.e.s et rejeté.e.s du droit s’emploient à faire connaître leur sort et leurs revendications. Le 16 novembre à Lyon, les expulsé.e.s de la Part-Dieu, dont des mineur.e.s, ont pris part à la manifestation, bien visibles avec leurs pancartes. À Nantes, une manifestation de soutien avec prises de parole a eu lieu le 18. Leurs revendications sont les mêmes : exister. Vivre sous un vrai toit. Aller à l’école.

Quand on expulse, on fait tout pour que les gens ne reviennent pas. Grilles en place pour les empêcher de revenir s’abriter dans la gare de la Part-Dieu. A Nantes, la mairie fait murer l’école des Beaux Arts !

Comment justifier cela ? Par le même argument : la sécurité. Les lieux occupés ne sont pas faits pour héberger des personnes. Alors, à la rue !

Les squats existants sont saturés et même harcelés. Saviez-vous qu’à Nantes, l’un des squats officiels de la ville, abritant de nombreux.ses jeunes dont des mineur.e.s isolé.e.s, a reçu une visite matinale de la police ? Les braves forces de l’ordre ont défoncé entre 5 et 6h du matin une porte qui n’avait même pas de verrou, avant, en hurlant, de forcer les jeunes à s’allonger sur le sol, les menotter et leur appuyer leurs bottes sur le dos. Quelques jours plus tard, étudiant.e.s et militant.e.s ouvrent sans effraction le bâtiment inoccupé, électrifié et chauffé de l’ancienne école des Beaux Arts. Expulsion en 24h. La police, forte de 150 CRS en armure, de 25 fourgons et accompagnée de la BAC, défonce (encore) les portes, blesse trois personnes et rejette celleux resté.e.s à l’intérieur à la rue, après avoir photographié leur visage. Une jeune femme est interpellée. Jugée en comparution immédiate, elle est condamnée pour « violences envers un CRS » alors qu’elle était présente dans la foule de soutien pacifique aux expulsé.e.s et ramassait une pièce de monnaie sur le sol.

A Lyon, la police et la BAC rôdent autour de l’amphi C, occupé spontanément par les étudiant.e.s et les mineur.e.s isolé.e.s suite à l’expulsion de la Part-Dieu. Le 20 novembre, journée des droits de l’enfant, la police s’invite aux goûters solidaires destinés à informer, sensibiliser et lever des fonds pour payer nourriture, vêtements, procédures !

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P.-S.

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