« Un tramway nommé Startup » : voilà le nom de la dernière imposture de la ville Montpellier. Cette journée du 23 novembre est dédiée à la promotion de la "nouvelle économie". Les institutions locales manient parfaitement bien l’artifice de la com’ pour camouffler la misère. Philippe Saurel, en digne successeur de Georges Frêche, manie bien la novlangue du marketting pour exercer son despotisme local.
Esbroufe à Montpellier
A Montpellier, on subit le chômage, la précarité et la misère. C’est donc un terreau fertile pour escroquer des demandeurs d’emploi prêts à tout pour recevoir un petit revenu. Mais l’enjeu principal de cette opération autour de la « nouvelle économie », c’est donner une image chic et branchouille à une ville peuplée par une population assez jeune. « Sur le trajet de la ligne 1, la rame French Tech du Tramway de Montpellier se transforme en incubateur mobile afin d’irriguer la ville d’opportunités et de conseils pour tous les acteurs de l’économie », annonce le communiqué de presse.
Le label French Tech fait de la ville un bastion du numérique et de l’entreprise digitale. On nous promet de mobiliser les talents et les compétences au service de l’innovation. Rechercher un emploi, ça devient cool et sympa. On a le droit à une séance de « Speed coaching » et de « Speed dating » à l’intérieur du Tram.
Flicage et auto-exploitation
Derrière la com’ ronflante se cache évidemment de multiples impostures. Déjà, la ville s’attache à redorer le blason de la Tam. La gestion des transports publics est particulièrement catastrophique. Les distributeurs ne rendent pas la monnaie pour piéger les touristes et les nouvelles personnes qui débarquent dans la ville. Surtout, la Tam envoie ses molosses de contrôleurs pour quadriller le territoires. Les sbires de la Tam se révèlent intraitables. En cas de tentative de négociation pour ne pas payer l’amende, les contrôleurs n’hésitent pas à faire usage de la violence. Dernièrement, ils ont même fracassé le crâne d’un migrant. Autant dire que tout le monde déteste la Tam.
Ensuite, cette opération s’inscrit dans le marketing néolibéral. La jeunesse dénonce la Loi Travail et refuse de se faire exploiter. On va lui proposer la modernité de la Startup, avec le modèle de l’auto-exploitation. Le travailleur ne doit plus obéir à la discipline et aux contraintes du patronat. Il lui est proposé de devenir créatif et porteur de projets innovants.