Jeudi 28 janvier 2016, à partir de 19h avec un "fallait pas" et conférence à 20h au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René à Montpellier.
Miguel Amoros, historien, théoricien et anarchiste espagnol proche de la critique situationniste et des courants anti-industriels sera ce jeudi 28 janvier dès 19h au Centre Ascaso Durruti (6 rue Henri René, derrière la gare). Il a publié notamment Durruti dans le labyrinthe aux éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, Les situationnistes et l’anarchie aux éditions de la Roue et plus récemment Préliminaires dans cette même maison d’édition qu’il nous présentera. Enfin, il s’arrêtera aussi sur la situation de la "nouvelle gauche" en Espagne (Podemos) et en Grèce (Syriza) en élaborant une vision critique des situations politiques dans ces deux pays et ses impasses en terme de gestion du capital. Voici pour terminer un avant goût de la soirée :
Nous sommes immergés dans une crise qui n’est pas seulement économique mais générale : c’est la crise du capitalisme. Elle se manifeste tant au niveau structurel dans l’impossibilité d’une croissance suffisante qu’au niveau territorial avec la prédominance du caractère destructeur de l’industrialisation. Ce qui a pour conséquence la croissance des inégalités, l’exclusion, les pollutions, le changement climatique, les politiques d’austérité et l’augmentation du contrôle social. La ’partitocratie’ est le système politique qu’adopte le capitalisme dans la phase de globalisation, et le citoyennisme est l’idéologie qui la fonde.
Les nouveaux partis (Podemos, ciudadanos, Syriza,...) ont ici pour fonction d’éviter une rupture sociale. Leur fonction est de dissimuler la crise en reconstruisant l’État comme médiateur en ces temps de reconversion économique, d’extractivisme et d’austérité, en s’appuyant fondamentalement sur les mouvements sociaux dirigés par les classes moyennes. Il s’agit avant tout de gérer le capitalisme, dans ou hors de la zone euro, avec le moins de dégâts possible pour ces classes-là.