Ou va la gauche ?

Le 21 mai dernier, le Média invitait Etienne Chouard sur son plateau et demandait à Yannis Youlountas de lui porter la contradiction. Le refus de ce dernier provoqua une vive réaction de Denis Robert le rédacteur en chef du Media.
Retour sur les raisons profondes de ces désaccords.

« Il fut un temps où les médias d’extrême-droite et complotistes me contactaient pour me proposer un débat contradictoire face à Étienne Chouard. J’ai toujours refusé, bien sûr.]...[ Signe des temps, c’est aujourd’hui le principal média du premier mouvement de la gauche qui me le propose : la webtélé « Le Média ».]...[ Où va la gauche actuellement avec cette stratégie, ces marqueurs et ces passerelles ? Aurait-elle oublié que les gens préfèrent toujours l’original à la copie ? Ne voit-elle pas ce qui risque de se produire ? » Yannis Youlountas [1]. Le 23 mai 2019 ( l’article ici http://blogyy.net/2019/05/23/un-debat-entre-etienne)

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Cette interrogation de Yannis Youlountas après qu’il se soit fait sermonner et insulter par Denis Robert, le nouveau directeur du MEDIA [2], pour avoir refusé de débattre avec Etienne Chouard [3] sur son plateau, nous amène nous aussi à nous poser cette question.

Question fondamentale s’il en est quand on connaît un tant soit peu l’histoire de la gauche avant et pendant la montée du fascisme et du nazisme en Europe au début du XXe siècle.

Mais d’abord revenons sur les faits qui ont provoqué cette déclaration de Yannis Youlountas.
Le 21 mai dernier, le Média invite Etienne Chouard sur son plateau et demande à Yannis Youlountas de lui porter la contradiction. Avant même que ce dernier ait refusé, ce qui bien sûr était son intention, Denis Robert écrit à Jean-Jacques Rue [4] sur son profil Facebook :
« J’ai fait ce que toi et tes copains confortablement installés dans leur posture d’antifas besogneux n’ont jamais fait et devraient faire s’ils avaient des neurones et des couilles (je pense là à ton pote Yannis Youlountas) : allez voir la bête immonde, parlez-lui, vérifiez avant d’hurler. J’ai proposé à Yannis de se confronter à Chouard publiquement et n’ai eu aucune réponse. Vous pouvez avoir des qualités d’un côté (gros travail de Yannis sur la Grèce, de toi à St-Ouen). Pour le reste vous êtes des parleurs, des blablateurs de réseaux In fine, des sans couilles. »

Pourquoi Etienne Chouard ?

Au-delà de la prompte et insultante réaction de Denis Robert, cette invitation d’Etienne Chouard pose déjà une première question. Pourquoi choisir de l’inviter, lui qui assume depuis plusieurs années et après plusieurs polémiques sa fréquentation et la défense d’Alain Soral (5) ? Pour faire le buz ? Pour redorer l’image du promoteur du RIC ?
Le motif affiché par Denis Robert [5], en début d’émission, est de permettre à Etienne Chouard, qu’il sait « honnête et insoupçonnable » même s’il reconnaît « des paroles malheureuses » et « qu’il fait des erreurs » , de « se défendre face aux attaques incroyablement violentes des antifas à son encontre ».
Antifas qui, en la personne de Yannis Youlountas, refusent de participer, en toute cohérence, eux qui expliquent depuis des mois et des années que Chouard est confusionniste, qu’il joue un rôle dans la diffusion des idées d’extrême droite et qu’il est dangereux de lui offrir ainsi des tribunes.

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Denis Robert a donc décidé une fois de plus d’interviewer Etienne Chouard.
Tout au long de cette interview, lui et Mathias Enthoven [6] vont beaucoup ramer, car Etienne Chouard leur glissera entre les pattes, refusant absolument de clarifier ses positionnements vis-à-vis des fachos, considérant qu’il faut parler à tout le monde au cas où l’un d’eux aurait, grâce à lui et sa bienveillance pour eux, une révélation.
Bien embêtés par tous ces faux fuyants les deux intervieweurs voudront le blanchir une fois pour toutes des suspicions d’antisémitisme qui ternissent son image à gauche, et l’interrogeront sur l’existence ou non de la Shoah.
Prudemment, en bon négationniste, celui-ci ne pourra que déclarer qu’il ne connaît pas bien le sujet, qu’il n’a pas lu là-dessus, et qu’il ne peut donc se prononcer, mais qu’il ne voit pas d’antisémitisme dans son pays.
S’il y avait encore besoin de démontrer ce qu’est la pensée profonde de Chouard, pensée qui explique clairement ses fréquentations à l’extrême droite, cette interview, pourtant très bienveillante, l’aura fait.
Oui mais voilà, il n’y avait pas besoin d’une nouvelle démonstration, car la controverse dure maintenant depuis presque dix ans, et tout a déjà été dit et démontré.
Alors pourquoi ce besoin de la gauche « insoumise » de tenter une fois de plus de sauver le soldat Chouard ?
En quoi cet homme les intéresse-t-il ? Sa pensée est-elle si novatrice ?
Non bien sûr.
Etienne Chouard, obscur prof d’économie, ne s’intéresse à la politique et aux idées que depuis 2005 (le référendum sur la Constitution européenne). Depuis il déclare avoir beaucoup lu. Fort de ce bagage, il réinvente l’eau tiède, allant piocher chez des auteurs très divers quelques idées qu’il juge originales, et produit un catéchisme œcuménique simpliste qui permet toutes les compromissions.
Alors est-ce uniquement parce qu’il est l’inventeur du RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) qui a tant plu aux Gilets Jaunes, ?
Cette gauche manque telle à ce point de cohérence idéologique qu’il lui faille ratisser dans ces recoins les plus douteux ?
Manque-t-elle tellement de base populaire qu’elle est prête à tout ?
Il faut dire que ses tentatives pré-électorales pour organiser, par-dessus les syndicats, l’opposition aux réformes Macron (SNCF, chômage et maintenant retraites) n’a pas été un grand succès populaire. Sans parler des Gilets Jaunes qui lui font la nique.
Au fond cette deuxième hypothèse du racolage électoral serait en fait la moins grave, car simplement de circonstance.

Vers un populisme de gauche

Malheureusement, l’hypothèse de l’errance idéologique semble des plus plausibles. Depuis plusieurs mois, des personnalités assez en vue dans la France insoumise mettent en débats les thèmes « passerelles » tendus entre elle et l’extrême droite. De toute évidence la frontière s’est brouillée et des rapprochements idéologiques ou au moins stratégiques sont envisageables pour certains.
Bien sûr, le fait que des personnalités franchissent la ligne rouge, n’est pas en soi suffisant pour jeter l’opprobre sur tous les militants ou sympathisants, et nous nous garderons de le faire.
Mais des évolutions idéologiques sont évidentes, et cela devient inquiétant. Et ces évolutions ne touchent bien sûr pas que la gauche française. En Allemagne Sarah Wagenknecht, figure de Die Linke (le parti frère de la France Insoumise) a fondé en 2018 un courant « Aufstehen » (« Debout » en allemand) qui prône le durcissement des politiques migratoires.

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Alors que se passe-t-il à gauche ?
C’est François Ruffin, la nouvelle étoile de la France Insoumise, qui donne la réponse à cette question, dans la conclusion d’un article qu’il signait dans FAKIR en 2013, (avant donc son ralliement à la France Insoumise, ce qui explique peut-être sa franchise).

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Mis en cause par des antifascistes sur les réseaux sociaux pour ses fréquentations et notamment pour ses relations avec Etienne Chouard, il s’explique ainsi : ( lire l’article ici https://www.fakirpresse.info/L-air-du-soupcon )
« Mais regardons ces anathèmes comme un signe, aussi.
Presque encourageant.
Pourquoi ces salves d’injures qui s’intensifient, sur Lordon, Todd, Sapir, etc., voire Mélenchon ? C’est qu’une controverse s’ouvre, à gauche, comme un clivage. Il a vécu, le consensus alter-mondialiste, ou alter-européiste, le temps où l’on se laissait bercer par un internationalisme angélique et impuissant. Face à la débâcle de l’euro, aux dommages du libre-échange, l’offensive est lancée, et nous en sommes les artilleurs : « frontières », « souveraineté », ces mots ne nous sont plus tabous. Une réponse politique, concrète, réaliste, de masse, ne pourra plus demain, pensons-nous, se priver d’eux, s’interdire de les prononcer et de les repenser.
Cette bataille des idées, interne à notre camp, peut être, doit être menée en douceur, autant que possible, sans désir de heurter, de déchirer, de perdre des camarades en route : à quoi bon se brouiller, quand on se retrouvera côte à côte dans les grèves et les manifs ? Mais on comprend que ces avancées – de notre point de vue, ces reculades du leur – hérissent le poil de militants, libertaires par exemple, que ces vocables à eux seuls font gerber, et qu’ils nous renvoient, comme par réflexe, sans trop s’embarrasser de fioritures, à la guerre de 14 ou au fascisme. No pasaran ! »

Cette déclaration (de guerre) de François Ruffin a le mérite d’éclairer ce qui se joue en effet à gauche. Rien de moins que l’abandon « en douceur », pour ne « pas heurter », pour ne pas « perdre des camarades en route » d’une valeur fondamentale du mouvement ouvrier : l’internationalisme.
Frontières et souveraineté ne doivent plus être taboues pour cette gauche là. Et c’est bien pour cela que les libertaires s’alarment et se mobilisent car c’est historiquement là un point de jonction possible, entre gauche et droite, extrême gauche et extrême droite. C’est cette notion, la nation, la patrie qui permet en temps de crise du capitalisme le passage pour une partie de la gauche, ou du moins pour certains de ses leaders, de s’allier à l’extrême droite, donc de la rejoindre.

Des abandons suicidaires

L’abandon de l’internationalisme a pour conséquence directe de remettre en cause, « en douceur », « pour ne pas heurter » et « ne pas perdre de camarades en route » le consensus à gauches sur l’immigration.
Questionné par l’Obs (lire l’article ici : http://blogyy.net/2019/05/23/un-debat-entre-etienne-chouard-et-moi-pour-le-media/) le 8 septembre 2018 sur ce sujet, Djordje Kuzmanovic [7], alors conseiller aux affaires internationales de Jean-Luc Mélenchon, déclarait la nécessité « d’assécher les flux migratoires ». Cette déclaration suscita de la part de son patron une réaction négative, même si celui-ci déclarait quelques jours plus tôt aux universités d’été de la France Insoumise à Marseille que « les vagues migratoires peuvent poser de nombreux problèmes aux pays d’accueil » .

Extraits de l’article de l’Obs :
l’Obs : Dans le programme du Front de Gauche, en 2012, il est écrit que l’immigration "n’est pas un problème" et que la France ne doit "pas craindre" les flux migratoires. Cela a donc changé ? 
 D. Kuzmanovic : « La France est un pays de migrations. Mais, depuis 2012, avec l’accélération de la mondialisation, les inégalités s’accroissent et les dégâts environnementaux sont de plus en plus irréparables ; sans oublier l’explosion démographique. Cet ébranlement du monde jette les gens sur les routes et nous oblige à penser les choses différemment. Cependant, nous continuons d’insister sur le fait que ce ne sont pas les migrants qui posent problème, mais bien les destructions économiques qui poussent des millions de personnes à quitter leur pays ou leur région de naissance. » 
 
L’Obs : La stratégie d’Aufstehen repose sur l’idée que les électeurs de l’AfD ( Alternative pour l’Allemagne, parti d’extrême droite) expriment leur peur de l’insécurité économique et qu’ils seraient "récupérables" par la gauche. Est-ce qu’une partie de ces électeurs ne manifeste pas également un sentiment d’"insécurité culturelle" ?
 
 D. Kuzmanovic : Certains électeurs de gauche basculent vers les populismes de droite, mais le problème principal est qu’une large partie des catégories populaires s’abstient. S’il y a un électorat à récupérer, c’est bien celui-là ! Le risque, si nous n’y arrivons pas, est de se retrouver dans une situation similaire à l’Italie, où les forces progressistes sont en miettes et la droite xénophobe au pouvoir. Le discours que tient Sahra Wagenknecht sur la question migratoire me semble donc être de salubrité publique.

Cette évocation de la situation en Italie est intéressante, car c’est précisément ce durcissement d’une partie de la gauche italienne vis-à-vis de l’immigration qui a amené le mouvement 5 Etoiles à gouverner avec l’extrême droite.
François Ruffin sur ce sujet est lui aussi amené, au nom de son souverainisme, à évoluer sur le sujet, en reprenant couramment, comme la droite et l’extrême droite, la fameuse formule de Michel Rocard : « la France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Il y amène une variante en déclarant à France-info le 13 septembre 2018 : « On ne peut pas dire que la France va accueillir tous les migrants. »

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Abandon donc de l’internationalisme, mais abandon aussi de la notion de lutte des classes.
Le choix du « populisme de gauche » [8] assumé par Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise avec lui, implique une nouvelle définition du peuple.
Du peuple des travailleurs, des prolétaires, définis par leur classe sociale, on passe à un peuple des citoyens sans considération de la place de chaque catégorie dans la société (ouvrier, paysan, petits patrons, commerçants, salarié, chômeurs….). On fait fi des inégalités et des rapports de domination, qui existent entre ces catégories.

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Ce qui doit fédérer toutes ces catégories c’est, pour les populistes de gauche, d’abord leurs antagonismes avec « l’élite intellectuelle et financière » qui organise la mondialisation à son avantage. C’est aussi l’attachement de ce nouveau peuple à un leader charismatique.

Ce « peuple total » sait par nature ce qui est bon pour lui et il est bon de le suivre. C’est dans un autre style ce que soutient Etienne Chouard quand il met en avant la lutte des 99% contre une oligarchie de 1%.
Cette ligne : internationalisme et lutte des classes, une partie de la « gauche » est en train de la remettre en cause, de la discuter.
L’abandon par les classes populaires de ces principes c’est le rêve de l’extrême droite. C’est ce à quoi elle travaille depuis toujours et avec elle les confusionnistes type Etienne Chouard. C’est ce que favorisent les populistes de gauche.
C’est pour les extrêmes droites la voie de passage historique pour leur accession au pouvoir.
Cet abandon, c’est la fameuse passerelle que les antifascistes pointent clairement quand ils dénoncent les propos d’Etienne Chouard et les attitudes conciliantes de la gauche à son égard.
Et cette position intransigeante des « antifas » horripile tant les souverainistes « de gauche » que pour eux c’est l’antifasciste le problème. Cela les contrarie au point qu’ils retournent la charge de la faute sur les antifascistes.
S’il y a des fascistes c’est la faute des antifascistes.

François Ruffin a beau se dire « partisan d’un cordon sanitaire avec l’extrême-droite » et rappeler qu’ « on ne joue pas avec le feu », qu’ « on ne fait pas mumuse avec les héritiers de Doriot [9] et Déat [10], même relookés et souriants », il ne supporte pas les critiques. Toujours dans cet article de 2013 il s’exprime ainsi :
« Mais il y a, chez ces « antifas », une telle joie de la calomnie, un tel bonheur d’avoir découvert une tâche – quitte à l’inventer, avec malhonnêteté.
À la moindre incartade, avérée ou fantasmée, les voilà qui traitent des camarades d’hier en quasi-ennemis. )…( Le risque, aussi, c’est de créer des Dieudonné en série. Car qu’était cet humoriste ? Une outre politiquement vide et qui, prétendant s’engager, pouvait se remplir de n’importe quoi. Je me souviens de son passage, au journal télévisé de France 2 en 1997, alors qu’il se présentait aux élections législatives à Dreux. C’était gentiment démago de gauche, il se voulait l’héritier de Coluche, il rouvrirait les casernes pour les SDF. Et puis il y eut ce sketch chez Fogiel, pas drôle, mais non, pas antisémite, et le lendemain, le voilà lapidé en place publique, banni des « peoples », et sans grand monde pour le défendre, sans personne pour lui ouvrir une porte de sortie. Il est resté avec ceux qui lui restaient, les pires. Et empirant chaque jour avec eux.
Voilà ce que produisent des mises à l’index hâtives. )..( C’est à un terrorisme de la pensée – et des fréquentations – qu’aspirent ces inquisiteurs ».

François Ruffin nous donne là la clé pour comprendre pourquoi lui et Le Média ainsi que quelques autres à gauche, s’obstinent à promouvoir Etienne Chouard et tentent de le sauver.
On comprend mieux aussi pourquoi ils voudraient mêler les antifas à cette entreprise de blanchiment, et pourquoi leur refus entêté les agace.
Oui, François Ruffin a raison, les libertaires et les antifascistes ont bien compris ce qui se joue en ce moment : rien de moins que le désarmement idéologique des opprimés et l’accession au pouvoir de l’extrême droite.
« Toute l’histoire de la gauche a été ponctuée de sinistres personnages qui ont brouillé les repères (de la lutte des classes, de la lutte contre la réaction…), qui ont favorisé des rapprochements sordides et qui, ce faisant, ont permis l’arrivée au pouvoir de la forme la plus mortifère du capitalisme. »
Yannis Youlountas 23 mai 2019 ( l’article ici http://blogyy.net/2019/05/23/un-debat-entre-etienne-chouard-et-moi-pour-le-media/ )

los catfèrs

Notes

[1Yannis Youlountas : philosophe, journaliste, écrivain réalisateur franco-grec.

[2le MEDIA : web-télé de gauche proche de la France Insoumise lancé en 2018 fondée par Sophia Chiquirou, Henri Poulain et Gérard Miller.

[3Etienne Chouard : professeur dans l’enseignement technique et en BTS, il se fait connaître en 2005 grâce à un billet viral publié sur son blog et repris dans les médias, en faveur du « non » auréferendum sur la constitution européenne.

[4Jean Jacques Rue journaliste satirique, notamment à Ciné hebdo

[5Denis Robert : ses enquêtes sur l’affaire Clearstream lui ont valu une soixantaine de procédures judiciaires par des banques. En 2011, après dix ans de procédures judiciaires, il est blanchi par la Cour de cassation de sa condamnation pour ses deux ouvrages ainsi que pour son documentaire « Les Dissimulateurs » (source wikipedia)

[6Mathias Enthoven militant de la France Insoumise –communiquant numérique de Jean Luc Mélenchon pour la campagne de 2017

[7Djordje Kuzmanovic a quitté la France Insoumise en novembre 2018

[8« populisme de gauche » concept théorisé et développé par deux intellectuels de gauche, Ernesto Laclau de la gauche nationale argentine et Chantal Moufle politologue postmarxiste belge. Cette dernière est l’auteure de « Pour un populisme de gauche » (éditions Albin Michel). Elle « affirme sa dette intellectuelle à l’égard de Jean Luc Mélenchon et François Ruffin ».

[9Doriot : un homme politique français, communiste puis fasciste, figure de proue du collaborationnisme. Après son exclusion du Parti communiste il fonde, en 1936, le Parti Populaire Français (PPF). Il combattra personnellement sous l’uniforme allemand sur le front Russe dans la Waffen-SS.

[10Marcel Déat : un homme politique français député SFIO. Il est exclu du parti en 1933, et participe cette même année à la création du Parti Socialiste de France profasciste. Il fonde en 1941 le Rassemblement National Populaire favorable à l’occupant nazi. Participe au gouvernement de Vichy comme ministre du Travail et de la Solidarité nationale et s’enfuit à Sigmaringen avant de se réfugier en Italie où il termine sa vie dans la clandestinité. (source wikipedia).

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