Rendez vous pour M la maudite le 9 fevrier à 19h au peyrou
A Montpellier, cette vieille bourge décolorée, aux jouissances javellisées.
Carnaval maboulera de nouveau.
Carnaval, c’est toujours le défilé de tous ceux que la ville aimerait voir cloisonner loin de son cœur commercial.
Carnaval, c’est : des odeurs d’alcool, de sueur, de pétard… d’une certaine liberté.
Carnaval, c’est des gestes d’abord lents, gênés, puis dans une ivresse collective au moment où les fous et folles lâchent leurs brides un enthousiasme.
Carnaval, c’est le bruit de gens qui ne veulent pas seulement du confort sécuritaire, d’un bar, d’un canapé, d’un you-tube…
Carnaval, c’est le chant du cygne d’une vie qui ne veut pas mourir seul.
Et enfin carnaval c’est la revanche des gueux au moins un moment dans l’année
Ses gueux gueuses, expulsé-es de plus en plus loin par les croisades répétées des force de l’ordre et du tourisme derrière la frontière du boulevard Gambetta.
Ses Etats d’urgence qui nous font zapper des tas d’urgences..
Du coup Carnaval change sa tradition et deviens belliqueux.
Il s’agit de retourner le sens de la marche.
Carnaval reprend leur « gentrification » et la renverse.
Dans les danses diaboliques, dans des chants et des rires interdits ; Carnaval nous fait nous reconnaître grâce aux déguisement subtil et chars étudiés en groupe.
Carnaval par le feu, par le bruit, par ses odeurs et ses gestes forment la revanche d’une communauté sur l’isolement. D’une classe qui s’ignore le reste du temps..
Mais bien sûr Carnaval est maladroit car il n’est qu’un balbutiement, l’oeuf qui se vole avant les vaches.
Et les vaches de flics (putain de brutes) ils arrivent car ces messires marchands et notables ne veulent de la ville que comme un dépôt de travailleurs et de consommateurs robotiques. Sans bruits, sans odeurs, sans geste autre que « civilisé »…
Ils aimeraient que rien ne se passe et pourtant…
Alors va nu pieds, schlags, boloss, anarcho-prout, chômeurs, gueux, troubadour barbu,… en avant pour la gentrification prolétarienne. D’un grand bond en avant, reprenons la ville en faisant luire mille feux, mille odeurs, mille gestes d’amour enragés…
C’est un rire qui les enterrera tous !
Que crève ce monde.
Lu ici