- A Montpellier, le 28 mars 2018, aux abords de l’expulsion d’un squatt
Uniformes policier et militaire avec customisations perso (insignes ou écussons extrême-droite) : soyez vigilants !
Depuis plusieurs années, on voit des policiers ainsi que des militaires arborer sur leurs uniformes des "customisations persos". Ce qui est bien sûr formellement interdit par le règlement ! Evidemment, s’il s’agissait de décorations comme une fleur au bout du tonfa, le drapeau multicolore Peace sur le casque ou un autocollant triangle rouge , emblème de l’antifascisme, beaucoup de nos lecteurs et amis manifestants n’y trouveraient rien à redire.
Mais en fait, il y a de quoi s’inquiéter : il s’agit de "fantaisies", écussons, insignes, etc, qui véhiculent des messages très orientés : vers l’extrême-droite.
Têtes de mort façon Punisher, le Vengeur solitaire et expéditif. Des devises prônant la même justice plus que sommaire et des exécutions. Des avertissements visant antifascistes, anarchistes, arabes, musulmans, contestataires divers, ..., leur promettant de leur faire un mauvais sort. Des insignes royalistes-nationalistes, comme la fleur de lys.
A quand des écussons avec la croix gammée ou celtique, ou la flamme du FN et ses slogans, ou des devises hitlériennes ?
On le sait, dans ces milieux policiers ou militaires, l’influence de l’extrême-droite est importante : l’apparition récurrente de ces "fantaisies" est un aspect de cette gangrène fascisante.
Oui, il convient de faire des rappels au règlement aux "force de l’ordre", à leurs hiérarchies , des rappels de leur obligation de neutralité dans l’exercice de leurs fonctions, comme pour tout agent de la Fonction Publique .
Rappel aussi de la déontologie qu’ils se doivent de respecter : la moindre des choses étant par exemple, de ne pas véhiculer des messages haineux, racistes, ni des menaces, ni des idées liées au fascisme. Ces "forces de l’ordre" sont tout de même, en principe, destinées à la protection des personnes et des lois et non pas à l’inverse...Un peu de contrôle social, collaboratif, participatif, militant, ne peut nuire pour "remettre dans le droit chemin" policiers et militaires déviants : il s’agit d’avoir les yeux ouverts aux abords des manifestations ou de certains lieux, et de signaler et rendre publiques les éventuelles déviances.
En quelque sorte, nous sommes tous et toutes partie prenante de la sécurité publique, nous pouvons contribuer au travail de la Police des polices ...Rappel : il est tout à fait légal de photographier et filmer des policiers ou militaires dans l’exercice de leur fonction et de noter leur numéro de matricule ou de régiment, lors d’une manifestation par exemple ou lors de toute autre intervention et présence sur la voie publique...
(D’ailleurs, ne dit-on pas, pour justifier les proliférantes installations de vidéo-surveillance, que seuls les délinquants craignent les caméras ?)
De la page facebook (il y aussi site internet correspondant) :
Montpellier Poing Info / 29 mars 2018 /18:30 · :
Insigne d’un policier, photo prise hier matin à Montpellier
lors de la tentative d’expulsion du squat de l’école anormale.
Décryptage de l’écusson de Montpellier Contrairement à ce que des personnes pourraient imaginer, cet écusson "fantaisie" vu à Montpellier n’est pas un hommage aux victimes des attentats.
Les 2 têtes de mort (tiens, ça ne vous rappelle rien, les têtes de mort sur uniformes militaires ?? ) font références à PUNISHER, le Vengeur solitaire et pratiquant des exécutions sommaires, car selon lui, la justice est bien trop laxiste, et la police trop molle.
Archive avril 2016. Un CRS, lors d’une manifestation contre la loi Travail, arborant la tête de mort PUNISHER (ainsi qu’un légionnaire au Mali, en janvier 2013) voir ici :
Le personnage du Punisher est un ancien soldat du corps des Marines, vétéran du Vietnam dans les comics (ou d’Afghanistan et d’Irak dans la saison 2 de "Daredevil" sur Netflix).
Son credo : la vengeance et la justice personnelle. Le Punisher prône des solutions radicales et préfère exécuter les malfrats qui auraient échappé à la police ou à la justice faute de preuves suffisantes ou grâce à des vices de procédure.
Une philosophie aux antipodes, bien sûr, du code de déontologie de la police nationale.
"Il y a quelque chose d’important dans cette image, a ajouté le photographe au HuffPost. L’uniforme est normalement là pour gommer les différences. Là il y a une volonté de se différencier et de faire passer un message."
Aux Etats-Unis où le personnage du Punisher est plus connu qu’en France, son logo en forme de crâne est très populaire au sein de l’armée. En 2015, Time consacrait d’ailleurs un article au phénomène Punisher au sein de troupes américaines en Irak.
Pour rappel, en France, un policier n’a pas le droit de modifier ou de décorer son uniforme.
Ci-contre, autre version de l’écusson, et plus bas photos d’un autre policier qui arbore cette version.- Dans la mire, il s’agit du drapeau-logo utilisé par Daesh.
Cependant, dans le texte en arabe, il s’agit de la basique "shahada" ("Il n’y a de dieu que Dieu") référence basique de la culture musulmane. C’est donc un verset du Coran très banal, archi connu de toutes les personnes de culture musulmane. Ainsi, le message vengeur de l’écusson vise aussi toute personne de cette culture.
Des détails sur le drapeau Daesh et ses subtilités ici
