Samedi 16 février 2019 en début de soirée, des effectifs de la BAC ont fait intrusion dans notre local associatif pour procéder à l’interpellation d’un mineur terrorisé qui s’était réfugié chez nous.

Outre la violence de cette intrusion et l’usage disproportionné de la force que nous dénonçons, c’est la violation délibérée de notre lieu qui nous préoccupe.

Comme si cela ne suffisait pas, le samedi suivant, la BAC est venu procéder à des contrôles d’identité au sein même de notre local, en début d’après-midi, refusant de donner le motif et le fondement juridique du contrôle, ce qui permet de faire sérieusement douter de sa légalité...

Le Barricade, c’est un lieu de convivialité, de discussion, d’échange. On y trouve des cours de français pour les personnes étrangères, des ateliers de couture un cinéclub, et de nombreux débats autour de la philosophie politique mais aussi de l’actualité militante.

Nous ne nous laisserons pas impressionner et nous continuerons à dénoncer avec force la répression

C’est aussi un lieu où l’on s’organise contre la répression et les violences d’Etat, contre toutes les oppressions, contre les inégalités intrinsèques au système capitaliste.

Le Barricade est ainsi un lieu d’expression politique anticapitaliste, et l’intrusion de forces de police cagoulées et surarmés dans notre local, quand bien-même elle serait prétextée par l’interpellation d’un enfant, résonne comme une tentative d’intimidation.

C’est notre liberté de conscience, d’expression et d’association qui a été ébranlée ce samedi 16 février 2019.

En procédant de surcroit à une nouvelle intrusion le samedi suivant, la police, bras armé de l’Etat, nous montre sa détermination à faire obstacle à l’exercice de nos libertés.

Nous ne nous laisserons pas impressionner et nous continuerons à dénoncer avec force la répression qui s’abat sur le mouvement des gilets jaunes et sur tous les mouvements sociaux, l’usage de la force disproportionnée mis en œuvre et la violation des libertés.