Le 3 juin dernier, Sacko Soumayla, ouvrier agricole à la journée et syndicaliste de base, a été tué par balle dans la campagne du Sud de l’Italie où il travaillait. Les tirs de fusils ont blessé également deux autres personnes qui travaillent dans les champs et étaient en train de ramasser des tôles dans une usine abandonnée.
Le climat xénophobe du nouveau gouvernement Salvini n’y est pas pour rien. Les patrons, fortement liés aux organisations mafieuses, poussent l’exploitation esclavagiste jusqu’à tirer sur les travailleurs qui osent relever la tête et s’organiser.
Dans un contexte global où les politiques sécuritaires et les frontières secondent les exigences capitalistes, les personnes migrantes qui se retrouvent à travailler dans les champs pour quelques euros par jour vivent dans des camps dans des conditions plus que précaires, sous la surveillance de la police et des associations soi-disant caritatives.
En février dernier, à San Ferdinando, un incendie avait ravagé la tendopoli, camp de tentes en plastique du ministère de l’intérieur où Sacko vivait : une femme était morte dans les flammes, plusieurs personnes avaient été gravement brûlées et tous avaient perdu leurs affaires et leur logement. Depuis, en dépit de la menace constante du démantèlement, d’autres baraques ont été construites et, la saison des oranges s’avançant, le travail a continué dans les conditions de chantage et d’exploitation connues depuis bien longtemps par les travailleurs agricoles à la journée.
- 3 juin 2018 Soumayla Sacko, malien de vingt-neuf ans, est mort, tué par des coups de fusil dans la campagne autour de Vibo Valentia, en Calabre (Italie).
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Une fois encore, cette situation rappelle la nécessité de s’organiser et de lutter ensemble, travailleurs, travailleuses, chômeurs, chômeuses, avec ou sans papiers, et de combattre les frontières.
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