Un assassinat politique. Une mise à mort pour délit d’opinion. Un procès en ridicule de la liberté d’expression. Une décision de justice ignoble. Condamné pour des propos tenus sur une radio inconnue de Marseille, propos relevé 15 jours après par tous les médias français, caricaturant à outrance Rouillan comme défenseur de DAESH, Jean-Marc est menacé de retourner dans les cellules de la République. Il se pourvoit en cassation.
L’Etat n’oublie jamais… Voici le fin mot de l’histoire. Jean-Marc n’a pas été condamné pour ses propos, absolument pas mais parce qu’il dénonce dans ses livres et dans un dernier film les politiques réactionnaires menées depuis des dizaines d’années. L’état refuse de donner la liberté à Jean-Marc parce qu’il n’obtempère pas. Les juges l’ont emmurés vivant durant trente ans puis aujourd’hui le remettent au trou parce qu’il lutte encore. Les propos pour lesquels il a été condamné sont d’une banalité ordinaire. Effectivement, il fallait aux terroristes du bataclan une dose de courage, une puissante détermination pour abatte des dizaines de civils à bout portant.
Dans ses livres, Jean-Marc décortique le système pénitentiaire, instrument de mise à mort d’une lenteur implacable, retrace sa participation à divers mouvements antifranquistes ou encore sur le temps de l’humour, refuse de se soumettre à l’idéologie de la repentance. Il tient tête, ne baisse pas la garde, avance des arguments bref redevient vivant après avoir été séquestré durant près de 30 ans dans l’indifférence générale. Jean-Marc a payé démocratiquement pour des faits, il paye aujourd’hui pour des mots par des journalistes et juges hypocrites et menteurs. Son éloge de la liberté, de la révolte et de l’insoumission vis-à-vis d’une société atomisée lui vaudra surement d’être séquestré au fin fond d’un quartier d’isolement. Cette volonté d’aseptisation de la question sociale, la mise au pas de tout ce qui déborde et le sentiment réel de fin de l’histoire propagés par les tenants de la réaction vont de paire avec une criminalisation des mots et de la parole insouciante. Asli Erdogan en Turquie, Rouillan en France, Macron et ses juges ne valent pas mieux que leur compère Récep Tayyip Erdogan.
Dans ce contexte particulier, il est capital de soutenir Jean-Marc pour refuser ce faux procès et réaffirmer notre soutien total et sans faille contre une justice aveugle, réactionnaire et aux ordres.