Énième réforme du droit du travail

Texte écrit par une militante anarcha-syndicaliste. Elle veux apporter une critique du réformisme, d’un certain droit à un certain travail et de la lutte à venir.
Droit du travail, droit au travail ou droit a l’esclavage ?

Droit du Travail énième réforme

Le droit aux congés en 36, la création de la sécu en lieu et place des mutuelles gérées par les travailleurs, la baisse des heures de travail, ont elles été bénéfiques ?

Dans un sens oui car ainsi le travailleur mourrait moins au travail et pouvait souffler.

Mais ne nous y méprenons pas, toutes ces améliorations bien entendu ont été conquises par la lutte mais aussi pour s’acquérir encore plus l’aliénation des salariés et la ’’ croyance’’ qu’un patron, un gouvernement qui donne ses droits pourrait être bienveillant et ’’ gentil’’. La création de la Sécu a détruit le pouvoir des salariés sur leur gestion par eux mêmes des mutuelles. Il a créé un soi disant salaire différé qui serait des cotisations patronales, alors que tout nous appartient et a permis l’installation des organisations patronales dans ces instances de même que dans les instances de cette même sécu, et l’UNEDIC.
La diminution des heures a permis un travail qui tue moins mais qui oblige les ouvriers à penser et ne faire que penser travail. Moins de poses, plus d’aliénation.
Toutes ces améliorations bien entendu ont été conquises par la lutte mais aussi pour s’acquérir de la part du patronat encore plus la soumission des salariés.

La destruction du carnet obligatoire des travailleurs pour se présenter chez les employeurs a tout de même permis au futur travailleur de ne pas dépendre des écrits de ces anciens employeurs.
Au jour d’aujourd’hui le CV le remplace.
Cet ’’acquis(?)’’ a favorisé la création des syndicats réformistes qui discutent avec les patrons en lieu et place des salariés sans aucune assemblée générale, sans remise en cause de leur mandat possible par les salariés qu’ils représentent.

La création des prud’hommes a fait croire que le salarié avait des droits. Oui un peu mais rappelons qu’au travers du contrat de travail il a signé un lien de subordination auprès de son employeur. Ces mêmes employeurs ont droit de cité aux prud’hommes donc dés le départ la démarche juridique est biaisée

Nous ne pouvons qu’être contre la destruction du droit du travail et ainsi du travail et nous devons nous souvenir qu’en cas de crise la réforme du droit du travail nous a toujours plus aliéné tout en nous en faisant croire que nous avons gagné. En 36, en 40 nous avions gagné le fait de pouvoir plus consommer et d’être plus tributaire d’un gouvernement, d’un patronat, d’actionnaires.

Au jour d’aujourd’hui une réforme du droit du travail est là encore comme dans les années 20 ou 30 (ou les employeurs demandaient a ce que des trains soient crées pour amener les paysans a l’usine - Michelin - Clermon Ferrand). Ceux ci ne voulaient pas lâcher leur terre, leur indépendance.
Cette réforme crie la valeur travail et les syndicats réformistes s’insurgent. Les même qui ont acceptés que les mutuelles capitalistes prennent le relai de la sécu (pourtant dirigée par eux, les patrons et l’Etat) pour un travailleur et laisse ainsi sur le côté les retraités et les sans emploi.
Ces syndicats réformistes qui discutent avec les patrons en lieu et place des salariés sans aucune assemblée générale.
C’est pourquoi en tant qu’anarchiste ne me résout pas à analyser les 151 pages de cette réforme car pour moi l’urgence est justement de refuser cette valeur travail !! Valeur défendue par les politiques les assocs qui veulent faire travailler les personnes au RSA.
La vie notre vie n est pas le travail mais notre construction , notre émancipation en tant qu’individu en société et donc obligatoirement en lutte contre les valeurs que porte la société capitaliste dans laquelle nous vivons.

3 millions de chômeurs de plus en 2025 en France ce n’est pas un chiffre inventé mais réel (du a la robotisation de nombreuses tâches). Cette réforme qui détruit le peu de droit du travail, que nous anars ne pouvant que par pragmatisme et solidarité dénoncer, rappelle et assène dans la tête des individu(e)s que la valeur travail doit encore exister.
Nous dit indirectement que les chômeurs qui ne trouvent pas de travail le veulent bien. Que les précarisés qui touchent une aide a leur subsistance sont des assistés. Que les immigrés sont là pour nous voler un soi disant travail.

Du travail il n’y en a pas. De l’œuvre, de l’activité oui. Alors reprenons tout ! Refusons le mythe du ’’travailleur’’, parlons de l’auto gestion. De la possibilité justement grâce à la robotisation de ne plus ’’travailler’’ pourquoi pas ? réclamons la suppression de l’économie capitaliste avant que nous ne soyons tous au revenu universel classés dans une sous caste dirigée, contrôlée, et abrutie par le pouvoir !!

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