Pour le huitième vendredi de contestation, des millions d’Algériens sont descendus dans la rue, selon le site d’information TSA Algérie, pour refuser une transition contrôlée par le pouvoir. Depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika et l’annonce d’élections le 4 juillet, l’ancien président du Sénat Abdelkader Bensalah assume l’intérim. Lors de l’intronisation de ce proche d’Abdelaziz Bouteflika mardi, la police a chargé pour la première fois des étudiants qui protestaient pour dénoncer ce « coup d’État ». Le lendemain, toujours dans le centre d’Alger, c’est un rassemblement de syndicalistes que les forces de l’ordre ont tenté d’empêcher.
(...)
Mercredi dernier, le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense Ahmed Gaïd a accusé « certaines parties étrangères » de vouloir déstabiliser le pays, avant de mettre en garde contre « les positions obstinées et les revendications irréalisables », et d’assurer que l’armée accompagnerait le processus constitutionnel en cours. Un appel à peine déguisé à arrêter les manifestations que n’ont pas entendu les Algériens. Au lendemain des manifestations qui ont réuni des millions de personnes vendredi, des syndicalistes faisant un sit-in devant le siège du syndicat officiel ont été arrêtés.
Lire tout l’article