Casti contre le flashball

Quand elle ne tue pas lors de l’une de ses opérations de "maintien de l’ordre", la police blesse. Des blessures graves et parfois irréversibles. Depuis l’arrivée du flashball et du LBD40 entre les mains de la police, les éborgnés et mutilés s’accumulent. Manifestations, ZAD, stades, quartiers populaires : rares sont les populations "à risque" qui ne comptent pas dans leur rang de graves blessés, des personnes marquées à jamais. Le mois passé, une lycéenne bloquant son établissement pour protester contre l’esclavage en Lybie et un jeune participant à une manifestation contre les violences policières se sont retrouvés éborgnés à coups de flashball.

Qu’en est-il de ces vies brisées, de ces yeux explosés, des conséquences physiques et mentales, et de tous ces policiers relaxés ? Comment y faire face, comment lutter ?

Rencontre avec Florent dit "Casti", éborgné par un agent de la BAC en septembre 2012 lors de la rencontre Montpellier - Saint-Etienne. Via Rouen dans la rue

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Casti, raconte-nous comment tu as été blessé ?

C’était lors d’un match de foot, le 21 septembre 2012. Montpellier contre St Etienne, match classé à haut risque. Les flics étaient sur les dents ce jour-là , avec un arsenal bien en place. Dans l’après-midi, aucun « incident » n’était à déplorer, tout c’était passé nickel. On est plein à boire des coups, ultras ou non, auprès d’une baraque à frites aux abords du stade. Et là un collègue était parti récupérer un fumigène dans sa voiture. Il s’est fait surprendre et pris en chasse par la BAC, on ne sait trop pourquoi. Ce mec là était venu avec sa femme et sa fille. Le supporteur arrive en plein milieu de toute la foule, jette le fumigène au sol, et essaie de se réfugier. Les policiers le poursuivent et arrivent au milieu de tout le monde,, ils mettent des coups de matraques à tout le monde et défoncent tout sur leur passage. Des gens s’indignent, la dernière phrase que j’ai entendu c’est « mais vous êtes fous, vous êtes fous. Arrêtez il y a des enfants ». Tout le monde était étonné et ne comprenait pas pourquoi ils étaient arrivés comme ça en plein milieux de tout le monde. L’un des policiers se rend compte qu’ils étaient arrivés à 6 au milieu d’une cinquantaine de personnes et qu’ils se retrouvaient en sous nombre. Ils commencent à reculer et là, à mon avis, frustrés de l’échec de leur intervention, ils tirent au flashball. Ils tirent. Moi j’étais encore là, assis, en train de boire une bière avec les collègues et j’entends une première détonation de bombe de désencerclement et ensuite je vois le policier en face de moi avec le flashball. Je me dis, là ça pue faut que je m’en aille, je mets les mains sur les accoudoirs de la chaises pour me lever mais j’ai pas eu le temps de me lever. J’ai pris le tir directement dans la tête.

Dans le secteur, entre lui et moi, il y avait une petite fille, la petite fille justement de la personne qui avait le fumigène, la petite fille qui était là en train de faire de la trottinette. Elle aurait pu le prendre aussi bien que moi parce qu’il a tiré n’importe où, il a tiré dans le tas. A ce moment là il n’y avait pas de tension particulière, les stéphanois étaient déjà rentrés dans le stade et ils même sont sortis par solidarité, une fois qu’ils ont appris qu’il y avait eu un blessé grave du côté de Montpellier. Donc un tir de flashball, plein œil. L’oeil qui explose sur le coup, moi qui tombe à la renverse dans un fossé, qui suis à moitié conscient à moitié inconscient. Des gens viennent de suite m’aider, me mettent en PLS. Les policiers arrivent, matraquent ces gens là en disant « arrêtez vous voyez pas qu’il fait semblant ». Je faisais vraiment pas semblant quoi. Et ça se calme un petit peu après ça. Il y a quand même une tension mais pas de violence parce que tous les supporteurs sont outrés, inquiets. J’ai entendu « ils ont tué Casti, ils ont tué Casti ».

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Que s’est-il passé ensuite ? Quelle a été la réaction des supporters ?

Je reste là 20 min par terre au sol la tête en sang, le temps que les pompiers arrivent. Je me fais évacuer à l’hôpital et seulement après des supporteur s’en sont pris aux forces de l’ordre, dans un esprit de vengeance évidemment. A ce moment là il y a eu des jets de fumigènes, des jets de chaises et toutes ces choses là. Par la suite, la justice a essayé de faire croire que c’était lors de ces échauffourées que j’avais été blessé, alors que c’est la blessure qui a engendré ces échauffourées. Moi j’étais déjà à l’hôpital. C’est l’IGPN elle-même qui a acquiescé cette version dans son rapport, en changeant la chronologie des faits.

J’ai mis un peu de temps à réaliser vraiment, enfin à souffrir de ce truc là.

Tu es tombé inconscient, quels sont tes premiers souvenirs à ta reprise de conscience ?

Après la prise en charge par les pompiers je voguais entre la conscience et l’inconscience. Je pensais que j’allais caner. Je partais, dès que j’étais un peu conscient je partais et je savais pas où est ce que je partais, dans un inconscient, dans les pommes dans les vapes. Et je pensais que c’était la fin. J’arrive à l’hôpital, ma mère et ma copine de l’époque sont arrivées je leur ai fais mes adieux. J’étais perché dans mon truc j’y croyais pas. Ils m’endorment et je me réveille, moi je croyais que c’était le lendemain mais c’était 2, 3 jours après. J’ai dû avoir 1 ou 2 jours de trou noir après l’opération. Je me réveille et je vois mes amis et ma famille juste en face de moi, je les vois tous attristés, apeurés, mal. C’était affreux. C’était affreux leurs regards là. Moi je me dis « aah je suis vivant, j’suis là ». C’était tellement fort que je ne sentais pas la douleur mais je sentais une zone de mon visage morte. Ils me disent « va te voir devant le miroir » et j’arrive et je vois, bah j’ai le pansement sur l’œil, et ils me disent « bah voilà, t’as perdu l’œil ». Sur le moment j’étais pas tellement choqué, j’étais encore perché du choc et je me disais « j’suis vivant ». J’savais que j’avais perdu l’oeil mais bon je me dis « j’ai perdu un œil voila c’est comme ça ». J’ai mis un peu de temps à réaliser vraiment, enfin à souffrir de ce truc là.

Moralement, physiquement, comment as-tu vécu la suite de ta blessure ?

Les cauchemars, le moral à zéro, ça a duré des années même après la plainte même encore aujourd’hui. Au début c’est sûr j’ai eu plein de moments noirs, j’ai été malheureux pendant des années. Je voyais tout en noir, je m’énervais pour rien, j’étais aigri, alors que j’aimais la vie, j’aimais la fête et tout ça. Au final j’avais plus goût à la vie, ils m’avaient enlevé ça aussi. Et après tout ça je savais que mes amis, mes collègues, mes frères du groupe allaient répondre, allaient faire quelque chose. Ils m’ont dit tout suite « t’inquiète pas on s’occupe de tout occupe toi de toi ». Je me suis occupé de rien sur le début de la procédure. C’est mes collègues de la Butte de Paillade et les Armata qui ont tout fait. Moi je m’occupais uniquement de moi : de moi, mon physique et mon mental. J’essayais de sortir la tête de l’eau et de retrouver goût à la vie, retrouver le sourire, avec ma famille, ma petite sœur, mes amis, ma copine, ma mère et ma grand- mère. J’ai eu du mal à retrouver le sourire pendant très longtemps.

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Ce sont les deux yeux qui permettent la triangulation de la vision, qui fait qu’on peut voir la profondeur et la 3 dimensions. Avec un seul œil, t’as une vision linéaire, tu ne peux voir qu’en 2 dimensions et tu n’as pas la perception des distances. L’exemple type c’est quand tu te sers un verre d’eau t’as l’impression d’être dans le verre mais t’es à côté du verre. Ça c’est le premier apprentissage c’est arriver à viser juste. Après il y a toujours l’angle mort sur le côté qui fait que tu vois pas ce qui se passe de l’autre côté. Ton cerveau il n’est pas habitué et tu loupes des informations, tu te cognes ou tu cognes des gens. Et le troisième point c’est la fatigue, parce qu’il y a un œil qui travail pour deux et ça demande énormément d’effort notamment la nuit, en voiture, même en étant passager c’était impossible de garder l’œil ouvert. Toutes les informations tout ce que je voyais c’était trop fatiguant. Ça l’est toujours maintenant. Mais t’as pas le choix t’es obligé de t’habituer. Tous ceux qui ont perdu un œil, tous ceux qui ont vécu la même chose, on a tous louper les verres, on l’a tous vécu cette chose là, et maintenant on y arrive et on ne sait pas vraiment comment, on vogue et on trouve d’autres repères.

Et puis bien sûr, il y a l’aspect esthétique qui fait que t’as un œil en moins, c’est un peu… Un peu marquant.

Mais là, en novembre 2017, 5 ans après la blessure, c’est un non-lieu qui est tombé pour le policier.

Tu dis que tu as porté plainte. Raconte-nous les grandes étapes et où tu en es aujourd’hui ?

Au début je me dis on va porter plainte dans tout les cas, j’ai rien fait de mal, les flics sont arrivés et ont fait n’importe quoi. J’étais assez confiant et peut-être naïf. Sûrement naïf. Il s’est passé ça, la justice va bien voir ce qu’il s’est passé. Ça ne s’est pas du toup passé comme ça. D’ailleurs il y a une vidéo qui est sortie, une vidéo de surveillance. Il n’y a qu’un OPJ qui a regardé la vidéo et qui a écrit une retranscription, horodaté, de ce qu’il voyait. Et donc y a ma blessure à telle heure et 20 min après, en gras, début des échauffourées d’individus cagoulés qui jettent fumigènes et chaises sur les forces de l’ordre. L’IGPN (la police des polices) a ce dossier en main et interrogent tous les supporteurs, dont moi : « qu’avez vous à dire sur les individus cagoulés qui jettent fumigène et chaise ». Donc ils posent la question en sachant pertinemment que c’est une fois mon évacuation effectuée et 20 min après ma blessure que les échauffourées commencent. On voit que l’IGPN, déjà, prend partie en faveur de l’acte policier.

Ensuite, on a essayé de recontacter les tenanciers des baraques à frites présents ce jour-là, aux abords du stade. On a appris que la police leur avait directement mis la pression pour les empêcher de témoigner, car ils les savaient en ma faveur. Ils leur ont mis une pression telle que l’un d’eux a été empêché de retravailler aux abords du stade. Il est même reparti bosser au Maroc. Ils ont réussi à détruire ça aussi.

L’une des grandes étapes c’est le rapport de l’IGPN qui plaide la légitime défense. La première juge d’instruction avait demandé le visionnage de la vidéo, mais elle a été remplacé quelques mois après par un autre juge, Mr Jelpi. Et lui a refusé le visionnage de la vidéo et s’appuyait uniquement sur le rapport de l’IGPN. Puisqu’elle donnait raison au flic, le juge a demandé un non-lieu. Nous on n’a pas lâché et on a demandé des observations et un complément d’enquête à la cours d’appel. C’est la première fois que je me retrouvais devant la justice, une justice qui essayait d’écouter à ce moment là. Je leur dis que les auditions de l’IGPN n’étaient pas justes, qu’il fallait visionner la vidéo, que mon dossier médical avait disparu après mon premier interrogatoire lorsque j’étais encore à l’hôpital. Donc on leur a réclamé tout ça. Ils nous ont accordé le visionnage de la vidéo en présence du tireur, ce qui nous a permis de faire une confrontation avec le policier.

Tout ça a mis énormément d’année a se mettre en place. La première audition arrive trois ans et demi après. Notre avocat pousse le policier dans ces derniers retranchements et finalement il ment et se contredit plusieurs fois. Le visionnage de la vidéo a eu lieu 4 ans après, jour pour jour. A ce moment là, la vérité a éclaté aux yeux de tous. Et le flic dit : « en fait, je ne suis pas responsable des blessures de Mr Castineira, je suis assermenté, je n’ai jamais menti, ce n’est pas moi qui l’ai blessé ». Il nie les faits à ce moment là, alors que lors du premier réquisitoire il déclarait avoir tirer en état de légitime défense. La justice tente de la défendre via la légitime défense, et lui, sans connaissance juridique, dit que ce n’est pas lui et contredit la version du procureur qui essayait pourtant de le sauver.

On se dit que c’est des points en plus pour nous, et que ça devrait le faire. Sauf que là, une année après, en septembre là, 5 ans et 2 jours après la mutilation que je reçois de la part du procureur une nouvelle demande de non lieu cette fois pour violence involontaire. Donc premièrement c’est violence volontaire en état de légitime défense, il se contredit et dit que ce n’est pas lui qui a tiré et le procureur le défend maintenant pour violence involontaire. Du rocambolesque, juridiquement ça n’a aucun sens. Là du coup on a répondu avec un dossier béton. Mais là, en novembre 2017, 5 ans après la blessure, c’est un non-lieu qui est tombé pour le policier.

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Je pense sincèrement que c’est plus la justice que la blessure qui me fait mal. La blessure, elle fait mal, c’est compliqué. Mais si la personne vient après, s’excuse, ou que la justice rend justice, ça peut aider à encaisser l’histoire. Mais voir que la justice le couvre ça use et ça bloque tout espoir, ça empêche toute reconstruction possible. Tant qu’on espère la justice c’est dur de se remettre dans la vie de tous les jours. C’est plus la justice que la blessure qui m’ont bloqué dans la vie. C’est vraiment ce sentiment d’injustice qui fait le plus mal.

Avec les années qui ont passé je ne crois plus en la justice. S’ils veulent couvrir le flic, ils feront. On continue le combat pour essayer de les bloquer juridiquement. Dans tous les cas on ira jusqu’au bout mais concrètement je n’attends rien de la justice. En 5 ans de temps et deux non-lieu recquis, c’est qu’il n’y a pas de justice, qu’elle couvre de manière claire et précise les actes de ce policier.

On a vu que ton affaire avait pas mal de bruit médiatiquement et politiquement. Quels ont été les soutiens qui t’ont accompagné et qui t’accompagnent toujours dans cette histoire ?

Les premiers à s’occuper du soutien, autant juridiquement que dans la rue, ça a été les ultras de Monptellier. Juste après ma blessure, ils ont organisé une manifestation en invitant tous les ultras de France pour dénoncer cette violence disproportionnée, moins d’un mois après ma blessure. Ils ont agit très rapidement. Du coup 1000 supporteurs de toutes les villes de France qui se réunissent à Montpellier pour demander « Justice pour Casti » mais pas que, aussi pour dénoncer toutes les violences policières qu’il y a aux abords des stades. Coups de matraque, interdictions de stade. Des gestes disproportionnés mais à une certaine échelle. Mais un tir de flashball qui entraîne une mutilation c’était une autre échelle franchie. Ça à indigné tout les supporteurs de France qui sont venus me soutenir et dénoncer tous les abus policier aux abords des stades. Dans cette journée, des tee-shirts et des stickers ont été mis en vente, ce qui à permis de mettre de l’argent dans une caisse pour payer un avocat, un bon avocat, pas un commis d’office. On a donc pu prendre un avocat qui a pris le dossier à cœur. J’avais un avocat, du soutien, des amis, la famille. Je savais que je n’avais pas de soucis à me faire sur ces points là. Je savais que la procédure allait durer longtemps, je ne m’inquiétais pas.

      1000 supporteurs de toutes les villes de France qui se réunissent à Montpellier pour demander « Justice pour Casti » - 2012 - 319.1 ko
1000 supporteurs de toutes les villes de France qui se réunissent à Montpellier pour demander « Justice pour Casti » - 2012
Un tas de gens différents se retrouvent blessés : des supporters mais aussi des squateurs, des manifestants, des jeunes de quartiers populaires. Systématiquement, c’est des gens qui se bougent, et pas toujours comme le voudrait l’État et l’ordre établi.

Deux, trois mois après ma blessure, un collectif de Rouen me contacte : Face aux armes de la police. Ils me disent qu’ils ont déjà été confronté à des histoires et blessures liées au flashball et que dans toutes les poursuites pénales qu’ils ont connu, les flics ont chaque fois été relaxé. Ils m’avaient prévenu de ne pas trop me faire d’espoir là-dessus, mais j’avais envie d’aller jusqu’au bout quand même. Avec eux, on a lancé une autre procédure (toujours en cours) mais cette fois au tribunal administratif. C’est le préfet, celui qui arme les flics, que j’attaque directement. Cette procédure est jusqu’alors la seule qui a permis de dédommager des blessés.

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Par leur biais, j’ai fait la rencontre de l’Assemblée des blessés, un espace de rencontre réunissant différentes personnes blessées et collectifs de soutien. Là je me suis aperçu que je n’étais pas un cas isolé, et que les stades n’étaient pas les seuls visés. Un tas de gens différents se retrouvent blessés : des supporters mais aussi des squateurs, des manifestants, des jeunes de quartiers populaires. Systématiquement, c’est des gens qui se bougent, et pas toujours comme le voudrait l’État et l’ordre établi. Nous supporters, on est contre le football-business, on aime faire la fête et s’affronter aux adversaires. Dans les quartiers ils entendent juste vivre, sans pression policière ou racisme d’État. Les manifestants s’opposent aux projets accablants du gouvernement. Et c’est ces gens là que la police vise et tente de faire rentrer dans l’ordre à coup de flashball. Peu importe dans quelles circonstances et dans quelles conditions les policiers usent de leur flashball pour blesser, la justice les couvre systématiquement.

Concernant l’Assemblée des blessés, humainement ça m’a beaucoup aidé de voir qu’il y avait d’autres personnes qui avaient vécu ça aussi, avec les même problèmes et au final de devoir partager ces souffrances là et bien ça soulage. Puis sur le point juridique, de voir que des gens bien avant moi se sont fait éborgner par le flashball et attendent des années et des années pour le procès qui n’arrive souvent jamais, ça permet de se dire que ce n’est pas gagné d’avance, qu’il faut être fort et qu’il faut s’armer. Ça demande de la force, de l’énergie de combat. C’est le partage d’expérience, de savoir comment ils sont capables de mentir, qu’est ce qu’ils sont capables d’utiliser comme technique pour donner raison aux flics. Ça aide à comprendre l’usage du flashball, le rôle de la police. Une fois que tu l’as vécu, que tu as été confronté à la police et à la justice, c’est là que tu te rends compte.

De là on a décidé de lutter ensemble. Il y a eu des manifestations contre les violences policières notamment à Nantes, ville qui compte de nombreux éborgnés par le flashball. On a tenu la banderole de tête de manifestation avec écrit « mutilés de la police », ça avait un certain poids. Il y a eu une action qui a été mené, en autres, par l’Assemblée des blessés à Pont de buis devant une usine d’armement de la police pour dénoncer les armes de la police. Ça a permis de montrer que des gens disent non et que des actions et un rapport de force sont possibles contre la police et sa justice.

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