Comme d’hab. à la bourre, certain.es copains/copines sont déjà là. Notamment le grand mat du Front social. Gros big up aux concepteurs/conceptrices. J’essaie de me rendre utile, installation de la banderole, diffusion de tracts….
La réception de notre tract est mitigée, certain·e·s curieux·ses posent des questions, d’autres accompagnés d’un petit mot d’encouragement et puis y’a celles et ceux qui sont froid·e·s, voir méprisant·e·s. Comme si on allait voler la bouffe de la bouche de leurs gosses. Apparemment, certain·e·s militant·e·s de la CGT continuent à reproduire des comportements autoritaires !
Comme il faisait très chaud, la plupart des gens s’est refugiée à l’ombre en face de la Poste. De l’escalier de la place, une camarade entonne des slogans avec la sono « c’est quoi le message qu’on donne aux jeunes ? travail, consomme et ferme ta gueule » ou « » par exemple. Le temps de prendre la parole. Je vois le camarade censé faire cette prise de parole faire plusieurs aller-retours pour bien s’assurer que la CGT joue réglo et qu’ils nous fassent tourner le mic !
Finalement, l’UD CGT, à travers son chef Serge Ragazzacci, ne joue pas réglo. Il fait un discours d’un ton monocorde et avec l’envie d’en finir vite. Clairement, il n’était pas là pour motiver ses troupes avant la bataille. Il finit et rappelle à l’ordre ses petit·e·s camarades.
Un élément qui pourrait expliquer cette précipitation : pendant le rassemblement les personnes se sont réfugiées à l’ombre devant un café. Le patron en est sorti plusieurs fois, avec l’envie clairement affichée d’en découdre physiquement. On était entre 130 et 150, il n’avait pas le rapport de force.
- rassemblement devant la préf de Montpellier mardi 27 juin
La réaction de plusieurs camarades de la CGT fut tout à fait à la hauteur de la situation en repoussant le bourgeois dans son chât… et non, dans son café ! Dans lequel il s’enferma après avoir bousculé d’autres camarades. Un des militants cégétistes assez remonté me raconte que ce patron est connu pour ses positions réactionnaires (au même temps c’est un patron !) et qu’il voterait FN. Cela pourrait expliquer son acharnement à nous faire partir alors qu’il était tout seul.
Revenons à la prise de parole. On s’en doutait que Serge Ragazzacci, en bon chef, nous laisserait pas parler, donc on a pris une sono avec laquelle un camarade a pu prendre la parole. Lire le tract préparé pour l’occasion. Ce tract rappelle juste la casse sociale sauce Macron et ce que le Front Social 34 apporte en terme organisationnel (capacité à réunir des groupes formels et des individus), en terme de perspective (par notre mobilité, nous pouvons soutenir des personnes isolées désireuses de mener des luttes dans leur boîte) et en terme de renouvellement des pratiques de lutte (manif, grève, occupation, sabotage, etc).
Malgré le rappel à l’ordre du chef suprême, des cégétistes sont resté·e·s écouter le discours de notre camarade. Mais le rapport de force du patron augmenta d’un coup quand des CRS postés devant la préf. s’interposèrent entres les manifestant·e·s et le café en question. Voilà la force du patronat.
Merci aux copains copines qui sont passé·e·s nous soutenir.
