14 avril à Alès, petit récit subjectif d’une journée de lutte contre la loi travail.

Retour sur la journée du 14 avril à Alès contre la loi travail.

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Les prochains rendez vous sur Alès, pour s’organiser et amplifier la lutte :
  • Nuit debout samedi 16 avril, à partir de 18h30, place de la mairie. Sûrement une tente lycéene.
  • Assemblée de lutte tous les lundis à 18h30 à la Bourse du travail (place Georges Dupuy ).

Vers 10h30, plus d’une trentaine de personnes, lycéens, travailleurs ou chômeurs, investissent le forum pour l’emploi saisonnier . Un tract est distribué et lu à la tribune .

« Ce forum est à l’image de la tragique réalité du « travail » : un millier de personnes en compétition pour décrocher un des 220 emplois promis. Et quels emplois ! Serveur, caissière, aide à domicile ? Ou pire, flic ou militaire ? On se fout de notre gueule, que ce soit à Pôle emploi ou ailleurs.

Si nous occupons ce lieu, c’est pour protester contre des conditions de vie plus qu’insatisfaisantes. Nos boulots sont précaires, les alloc’s et le RSA ne nous suffisent pas et on galère toujours plus. Et de l’autre côté, les bourges s’en mettent toujours plein les fouilles... alors autant dire que ça nous fout la rage ! La Loi travail est une attaque de plus des capitalistes sur nos vies, pas besoin de lire le texte dans les détails pour comprendre ce qui nous attend. Si l’on est exploité aujourd’hui, on le sera encore plus demain.
Si la Loi travail est une attaque contre nous, nous pouvons choisir les moyens de notre autodéfense. Cette occupation est un moyen parmi d’autres pour intensifier le rapport de force, profitons de cet espace pour s’organiser et amplifier la lutte. »

Des slogans « solidarité, avec ou sans travail, avec ou sans papiers », « contre la loi travail, grève générale » sont criés. L’action se limite à une distribution de tract dynamique, et l’on s’en va malheureusement trop tôt (Max Roustan est venu juste après notre visite pour inaugurer le salon). Tant pis. L’action est restée symbolique malgré une envie de foutre un peu plus le bordel. Ce n’est que partie remise.

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A 15h, une manifestation part du lycée Jean Baptiste Dumas. Près de 300 personnes, en majorité des lycéens mais pas que, parcourent la ville bruyamment. Des pétards volent vers la voiture de police qui ouvre le cortège. Ça gueule « A bas l’état, les flics et les patrons », « Leurs bénéfices, nos sacrifices », « Macron à l’usine , El Khomri à la mine », « Police partout, justice nulle part ». Les flics éloignent les poubelles de la route au fur et à mesure du passage de la manif, mais quelques une sont récupérées et entassées devant la Mairie. Une assemblée de coordination des lycées Alésiens débutent, la présence d’un RG est rapidement remarquée et il est décidé de l’exclure à l’unanimité. Une centaine de lycéens se lèvent et se dirigent vers lui au cris de « Police partout, Justice nulle part », « Ahou »,« Tout le monde déteste la police » et « Dégage ». Et bim. Le sinistre personnage s’éloigne et l’assemblée reprend. Les personnes présentes à la coordination nationale lycéenne en font un compte rendu, les prochains mandatés sont choisis et quelques pistes sont envisagées pour poursuivre le mouvement. Les propositions étaient voté un peu rapidement, cela fut remarqué par quelques lycéens qui proposèrent de prendre le temps de discuter et de se revoir prochainement. Dans l’ensemble, les propositions de la coordination nationale lycéenne furent bien accueillies, il y a eu quelques débats sur le fait d’avoir ou non des revendications, certaines personnes mettant en avant l’illégitimité du gouvernement et le refus des négociations.

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