Une critique de Bernard Friot

Une critique salutaire de Bernard Friot, membre du Parti du Capitalisme étatico-stalinien Français (PCF), contre-révolutionnaire depuis Mai 68.

Bernard Friot, comme l’ensemble des marxistes-léninistes, et particulièrement de l’espèce du PCF, se fait passer pour ce qu’il n’est pas, un révolutionnaire visant à une émancipation du capitalisme, et réussi à faire oublier ce qu’il est, c’est-à-dire un contre-révolutionnaire visant à museler toute volonté d’auto-organisation n’étant pas destinée à une récupération partisane (il est au Front de Gauche, n’oublions pas !) et à interdire toute perspective d’émancipation réelle du capitalisme (n’oublions pas qu’il est du Parti du Capitalisme étatico-stalinien Français, et c’est d’ailleurs ce qu’il propose dans ses ouvrages, un capitalisme d’Etat avec une « sécurité sociale » universelle et un salariat universel, comme en URSS).

Bref, Bernard Friot est un marxiste-léniniste contre-révolutionnaire depuis Mai 68, visant à une récupération partisane des mouvements d’auto-organisation comme Nuit Debout au profit d’un capitalisme d’Etat semblable au modèle soviétique (n’oublions pas, encore une fois, qu’il est au PCF, qui n’a toujours pas admis que l’URSS était un capitalisme d’Etat criminel).

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(...)

Bernard Friot propose un capitalisme de "sécurité sociale",
où nous continuerions de vendre notre activité et notre temps d’existence sous forme de travail pour produire des marchandises et de la survaleur (du profit, du capital), en continuant de dépendre du Marché et de sa dynamique aveugle,
où nous continuerions d’être dépossédés de moyens d’existence autonomisants au profit des entreprises et autres "propriétés privées",
où nous continuerions de produire ce qu’on nous demande de produire dans des entreprises et en fonction du Marché,
où nous continuerions de gagner en majorité 1500 euros pour une vie d’aliénation, d’exploitation et de destruction,
où nous continuerions d’être dominés étatiquement, sans compter que son scénario est complètement irréaliste puisqu’il ne tient compte ni de l’actuelle crise du capitalisme (qui réduit toute marge de manoeuvre pour un système capitaliste de "sécurité sociale" universalisé), ni du rapport de force capitaliste actuel (qui rend ce scénario complètement impossible, sauf révolution, et dans ce cas pourquoi maintenir des entreprises, l’Etat, des rapports capitalistes, etc. ?), ni du caractère mondialisé du capitalisme (laquelle rendrait un système capitaliste de "sécurité sociale" non-compétitif mondialement, donc voué à une faillite).

Simplement, nous aurions 1500 euros "à vie" grâce à des caisses de cotisation dont on se demande comment elles seront financées en phase de crise structurelle du capitalisme (parce que, pour avoir de l’argent, il faut en produire, forcément), en travaillant pour nos mêmes entreprises de merde,
pour produire des mêmes marchandises de merde,
pour une même vie de merde,
des mêmes rapports sociaux de merde,
avec un même Etat de merde
et soumis à un même Marché de merde !
Un capitalisme de "sécurité sociale" laissant intact une même dépossession, aliénation, exploitation, avec des rapports marchands et de domination étatique, en plus complètement irréaliste sauf révolution - et, dans ce cas, faire une révolution pour une sous-réforme du capitalisme, c’est vraiment idiot.

Abolition du salariat, du travail, du capitalisme !

[...]

P.-S.

La suite sur le blog pensée radicale en construction
(également en ligne sur paris-luttes.info )

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