Les agressions policières n’ont pas de vacances

Témoignage d’une persoone ayant vu et vécu une agression policiere pendent ces vacances ce moi d’aout 2015 à Agde.

En vacances pendant quelques jours avec mon mari et mes enfants, à la sortie de la plage après une journée tranquille je me dirige vers le parking pour récupérer ma voiture, en face de moi une voiture de la BAC avec 1 jeune qui se prenait des coups par un officier en civile et sa sœur qui criait : « c’est mon petit frère laissez le vous aller le tuer ». Il était inconcevable pour moi de na pas réagir et d’aller voir les policiers pour leur dire qu’ils devaient arrêter de l’étrangler car il pouvait mourir et qu’il y a eu beaucoup de jeunes qui sont mort à la suite de clé d’étranglement, dans la confusion j’essaye de calmer le jeune qui se plaint de ne plus pouvoir respirer, je l’indique au policier et lui demande de desserrer, entre-temps du monde, des gens qui filment, un des policiers essaye de lui prendre son téléphone en lui indiquant qu’il n’avait pas le droit de filmer des policiers.

J’interviens en lui indiquant qu’il était dans son droit si les images étaient utilisées à des fins juridiques, de là du renfort arrive, 3 voitures de police arrivent, l’un des policiers de la bac lui explique la situation et lui indique le jeune homme qui était en possession des images sur son portable, le brigadier-chef arrivé en renfort lui demande son portable et lui indique encore une fois qu’il n’a pas le droit de filmer, j’indique à ce policier que ce jeune est tout à fait en mesure de pouvoir filmer des policiers pendant leur exercice et qu’il n’avait pas le droit de lui prendre son portable pour effacer les images, le ton monte, il me dit : « vous vous la fermez c’est moi qui décide » avec une telle violence sans ménagement et aller je t’embarque.

Cette expérience si on peut appeler ça une Expérience, ne fait que renforcer mon combat contre l’impunité policiere.

Je lui indique que je n’ai rien fait et lui rappel qu’il doit se calmer je suis enceinte et de là il commence à me porter un coup au niveau de l’épaule je recule j’avais une bouteille d’eau ouverte avec la peur je le sentais arriver sur moi ne tenant en aucun cas compte de mon état de femme enceinte, tout s’enchaîne un autre m’attrape par le cou et m’étrangle, un autre me donne un coup de Tonfa sur le flan droit, mon mari avec mon fils de deux dans les bras abasourdi et choquée par la violence dont était victime sa femme accoure et s’interpose avec mon fils de deux ans dans les bras en indiquant mon état, rien ni fait, aucune pitié balayé a terre, mon fils de 2 ans qui tombe et hurle, mon mari aspergé de bombe, mon autre fils de 13 ans qui assiste à cette scène choquante et traumatisante, voyant son petit frère hurler demande à un policier « c’est mon petit frère est-ce que je peux le tenir », il le bouscule tombe en arrière lui dit : « ferme ta geule tu passe pas sinon tu te prend ça dans la geule ».

Tout ce petit monde est emmené au commissariat, j’ai dû insister pour indiquer que mes enfants étaient mineurs et que je ne pouvais pas les laisser seul, rien a faire le brigadier chef à l’origine ne voulait rien savoir et était prêt à laisser des enfants mineurs abandonnés sur un parking, il a fallu l’intervention d’un Asvp qui a fait le nécessaire pour ranger nos affaires dans la voiture et demander à ce que les enfants nous accompagnent aux commissariat. Arrivée en garde à vue certains policiers qui ont assisté à la scène sont scandalisés par la violence, comment j’ai été interpellé, je sentais bien dans le regard qu’il n’avait aucun pouvoir et m’ont tout de même encouragé à porter plainte. En garde à vue je suis entendu par le "brigadier chef Alliod Erick" il me demande de faire taire mon fils de deux ans en remuant la tête avec mépris et tout d’un coup voyant que mon fils ne s’arrêtait pas il lui hurle dessus, je lui dit : « vous êtes un monstre est ce que le fait porter l’uniforme vous donne le droit de hurler sur un enfant de 2 ans de la sorte ? » Il me répondit que c’était lui le chef, je suis choqué et abasourdi par la violence et l’absurdité de ces policiers qui avaient en face d’eux une femme enceinte qui a aucun moment a été violente ni dans ces propos ni dans ces gestes, un enfant de deux ans blessé à la tête traumatisé par le choc. Je tiens à préciser que j’ai demandé à plusieurs reprises le matricule du brigadier chef qui m’avait agressé puisqu’il n’était pas visible, on m’a indiqué qu’il apparaîtrait dans la procédure.

 - 268.4 ko

J’ai été libérée à 22h30, mon mari a été maintenu en garde à vue on sait pour qu’elle motif, moi je suis convoquée demain je suis soupçonné dans une enquête d’avoir commis ou tenté de commettre l’infraction de violences avec arme par destination sur personne dépositaire de l’autorité publique. Sincèrement ils ont un tel sentiment d’impunité qu’ils se croient tout permis. Pour toute ces raisons je continuerais à me battre pour dénoncer cette violence institutionnelle. Une pensée à tous ceux qui subissent cette violence au quotidien, aux personnes tués entre les mains de la police. Cette expérience si on peut appeler ça une Expérience, ne fait que renforcer mon combat contre l’impunité policiere.

Amal Bentounsi le 16 août 2015

Source : page facebook du collectif Urgence Notre Police Assassine


À lire également...

Publiez !

Comment publier sur LePressoir-info.org?

LePressoir-info.org est ouvert à la publication. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment y accéder et procéder!
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail lepressoir chez riseup.net