Départ du Petit-Bard

Pour celles et ceux qui ne le savent pas, le Petit-Bard est une cité excentrée de Montpellier.

Dès 13h30, y avait du monde, et à 14 heures, on était bien 200 sous le soleil du sud. Une personne prend la parole pour expliquer ce qu’est l’Assemblée Générale contre l’état d’urgence, ses revendications et les prochains rdv. Une sono, plusieurs haut-parleurs et surtout la batucada la Battante qui dynamise le cortège. D’emblée la manif’ occupe les voies du tramway de la ligne 3. On pouvait entendre des messages comme, « levée immédiate de l’état d’urgence », « Montpellier contre l’état d’urgence, les quartiers contre l’état d’urgence ». Un autre message contre le capitalisme, mais je ne me souviens plus.
Sur la banderole de tête, on pouvait lire « Levée immédiate de l’état d’urgence ». Sur l’autre, « Non à la guerre à l’intérieur comme à l’extérieur ». Sur une autre plus petite, on pouvait lire « Et l’état d’urgence social ? »

Non à la guerre à l’intérieur comme à l’extérieur

Étaient présentes de manière visible des personnes de l’assemblée générale contre l’état d’urgence, les organisations qui soutiennent l’AG (BDS 34, CGA, AL, NPA…) et des individus qui se sentent concernés par la réduction de nos libertés, déjà bien maigres ! Sachant que l’état d’urgence cache à peine une répression accrue des habitantEs des quartiers populaires, des personnes de religion et/ou de culture musulmane et des militantEs, le départ de la cité me semble judicieux et à renouveler.

En arrivant à Plan Cabanes, la présence policière est toujours aussi discrète. Deux motards et un RG ; moi, en tant qu’ancien parisien, ça me fait tout drôle….

Pause à plan cabanes. On vient de parcourir entre 2 et 3 km et on n’a pas fini ! L’autre manif qu’on doit rejoindre est à la bourre, donc on temporise. Deux prises de paroles pour annoncer l’AG après la manif, et le pourquoi de la présence et du soutien de BDS 34 (A ce sujet on peut lire les articles ici et là).

Beaucoup de drapeaux palestiniens étaient visibles. La colonisation de la Palestine par l’état d’Israël fait vivre aux Palestiniens, non seulement un état d’urgence permanent, mais aussi carrément un état de guerre depuis des décennies. De plus, la criminalisation de BDS 34 (qui soutient les palestinienNEs par un boycott économique ) est un signe de plus de la criminalisation des mouvements de luttes en général. Et je n’ai pas besoin d’être d’accord ni avec la stratégie de boycott ni avec l’organisation BDS 34 pour lutter contre cette criminalisation.

On repart direction la gare en passant par le faubourg Courreau, mais visiblement avec encore plus de gens. On a sûrement dépassé les 300 personnes ! Et c’est avec cette énergie qu’on arrive à la gare quelques minutes avant le cortège des syndicats et associations.

Un point de regret. Il est clair que la détermination collective n’allait pas beaucoup plus loin qu’une manif’. Et une manif’ même dynamique reste une manif ! Et à plus de 300 personnes avec une plus grande détermination, on aurait pu faire de belles choses dans ce quartier.

Convergence des cortèges

Banderoles de tête juste après la rencontre des 2 corteges

Une autre manif’ partait de la maison des syndicats à l’appel de la CGT, LDH du coin, et autres institutionnels. Illes étaient autour de 1300, impressionnant ! Mais notre cortège ne se démotive pas. Notre banderole de tête se place à coté de la leur et on se mélange à leur cortège.
Mais cela, je pense, était une erreur. Un cortège clairement identifié devant ou derrière aurait été plus visible et audible. C’était insupportable leur slogan « non non non à l’état d’urgence - oui oui oui à l’état de droit ». J’emmerde l’état, l’état de droit et votre foutu camion sono !

Donc, on est remonté vers la préfecture en passant par la place de la comédie. Et toujours cette sono qui crache à tue-tête leurs slogans pro-état ! En même temps, on ne peut pas attendre mieux de la CGT.

Bref, plus rien d’intéressant jusqu’à l’arrivée devant la pref’. Toujours aussi peut de keufs, aucun incident à déclarer à ma connaissance et aucune arrestation non plus. Il faut croire que des consignes ont été données.

A l’arrivée, des personnes de l’AG contre l’état d’urgence reprennent la parole à plusieurs reprises pour annoncer le début imminent de l’AG. Petit bémol, je pense que cela n’a pas été suffisamment entendu.

Un anarchiste qui a mal aux pieds de juste marcher ….