Montpellier, pas de quartier pour le futsal

Le club Montpellier Méditerranée Futsal, issu du quartier populaire 
du Petit Bard, s’est vu couper les vivres pour 2015. Match retour en 2016.

Encore une nouvelle preuve de la politique clientéliste de la mairie de Montpellier. On est prevenu si l’on soutient pas le maire Saurel, on nous coupera les vivres, on nous dégagera des lieux etc.

Pour éviter ce problème une piste serait de s’émenciper des besoins économiques privés et publics, par l’autofinancement par example. Mais aussi, d’une façon plus radicale (entendu comme allant directemment à la racine) en transformant les rapporst sociaux de mainière à ne plus avoir besoin d’argent....

Dans le local de l’association Justice pour le Petit Bard, Hamza est assis à son bureau. Sur le mur derrière lui, une photo de manif. Sur la banderole de tête : «  Halte à l’apartheid urbain  ». Hamza est de tous les combats pour la reconnaissance des droits des habitants des quartiers populaires. Mais aujourd’hui, il joue aux avant-postes en tant que président du Montpellier Méditerranée Futsal.

Créé à la fin des années 1990, le club de foot du Petit Bard est devenu une structure sportive de haut niveau. En 2012, l’équipe accède à la première division du championnat national de futsal. Aujourd’hui, elle est première de la deuxième division. Mais la transformation du petit club de quartier en une équipe d’envergure nationale n’est pas du goût du maire de Montpellier, Philippe Saurel, également président de l’agglomération. Pendant des années, Hamza s’est confronté aux politiques autocratiques de Georges Frêche. Aujourd’hui, un autre homme tient la ville, mais il use des mêmes armes : calomnie et stigmatisation.

Au Petit Bard, on joue fair-play

C’est en lisant la presse locale, en mars 2014, que les joueurs de futsal ont appris que Philippe Saurel les accusait de détourner l’argent des subventions pour se payer «  de beaux voyages à Dubaï  ». L’édile pensait, peut-être ainsi, régler ses comptes avec le président du club de l’époque qui avait apporté, lors des dernières municipales, son soutien à Jean-Pierre Moure. Ce dernier, candidat socialiste, avait, malgré sa position de favori, perdu les élections. Le monde associatif s’était largement rangé derrière sa candidature et nombreux sont ceux qui en ont ensuite payé le prix : gel des financements, annulations de manifestations, fermetures de lieux (voir notre édition du 14 avril). L’actuelle municipalité s’en défend. «  Imaginez un peu, argue Fabrice Manuel, directeur de cabinet du maire. Si on avait coupé les subventions à tous les soutiens de Jean-Pierre Moure, il n’y aurait plus beaucoup de vie associative à Montpellier.  »

Lire l’article publié dans L’Humanité

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